Thai Ngoc Anh (droite) |
Il y a des gens, comme ça… Du haut de ses 22 ans, Thai Ngoc Anh impressionne par sa détermination, mais aussi par un parcours jusque-là sans faute. Chimiste née, elle a déjà plusieurs travaux de recherche à son actif. Mais elle s’était déjà fait remarquer en publiant en 2020 un article dans le journal de l’American Chemical Society, une revue scientifique de haut vol, au comité de lecture particulièrement exigeant...
«Cette article consiste en fait en un compte rendu du stage que j’ai effectué à l’Université de Nanyang à Singapour, sous la direction du professeur Naohiko Yoshikai. C’est un stage qui m’a beaucoup apporté, notamment en termes de méthodologie», nous raconte-t-elle.
Non contente d’obtenir d’excellents résultats à l’université, Thai Ngoc Anh vient donc de décrocher une bourse France Excellence, alors qu’elle n’est même pas encore diplômée.
«J’ai constitué mon dossier au cours du dernier semestre. C’est d’ordinaire la période la plus chargée du cursus et de plus j’étais dans l’obligation de repasser des unités que je n’avais pas pu valider à cause de mon stage à Singapour. J’ai dû aussi rédiger quatre rapports de stage. C’était assez stressant, je dois dire, mais bon… avec un peu de méthode et de concentration, on y arrive», nous confie-t-elle.
C’est donc sur la France que Thai Ngoc Anh va mettre le cap, et plus précisément sur l'École Normale Supérieure de Paris-Saclay. C’est sans aucune hésitation qu’elle a choisi la France…
«La France est en effet mon premier et mon seul choix. Pour beaucoup d’étudiants du monde entier, c’est la destination rêvée: le niveau des formations proposées est très élevé et les infrastructures sont bonnes. Que demander de plus? Oh, et puis… la France, c’est la France… Imaginez un peu… Vous sortez d’une séance de cours fatigante et vous enchaînez par une balade sur les bords de Seine, en mangeant un bon croissant!», nous explique-t-elle, les yeux pétillants.
Mais alors que faut-il faire pour décrocher ainsi une bourse et se donner le droit de rêver et de faire rêver? Pour Thai Ngoc Anh, la réponse est assez simple… Il faut de l’expérience, bien sûr, un dossier solide, mais aussi et surtout… une motivation à toute épreuve! Une simple formalité pour une jeune fille aussi brillante… Une jeune fille qui fait en tout cas l’admiration de ses professeurs de l’Université nationale de Hanoi, et notamment celle de Pham Tiên Duc, qui ne tarit pas d’éloges à son endroit…
«C’est une jeune fille très studieuse. Elle l’était déjà au lycée et elle l’est restée… Ce qui est remarquable, chez elle, c’est qu’elle est capable de se fixer des objectifs parfaitement clairs et de se donner les moyens de les atteindre… Elle a tout pour réussir!», nous dit-il.
Fidèle en cela à sa vocation première, Thai Ngoc Anh semble maîtriser l’alchimie de la réussite… Dans l’immédiat, elle va devoir aussi maîtriser les arcanes de la langue de Molière, mais elle s’y emploie, avec la rigueur et la détermination qui sont sa marque de fabrique. Elle y arrivera, sans aucun doute…
Tous nos vœux de bonheur et de réussite l’accompagnent, bien évidemment… Mais au fond, a-t-on vraiment besoin de lui souhaiter de réussir, elle qui réussit tout ce qu’elle entreprend, et à qui tout semble réussir jusqu’à présent ?
«Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose», disait Jacques Brel…