Photo d'illustration
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Ça fera
bientôt 7 ans que Trân Trong Khanh, qui est un caféiculteur des environs de
Buôn Ma Thuôt, a opté pour cette fameuse formule. Bien lui en a pris. Ses deux
hectares de caféiers ont été régénérés grâce à de jeunes plants qui lui ont été
fournis dans le cadre de ce partenariat. Et ce n’est pas tout. Sa productivité
a augmenté de 50% alors que ses coûts de production ont été réduits d’un bon
tiers… Que demander de plus ?
Aujourd’hui, Trân
Trong Khanh vend son kilo de café à un prix légèrement plus élevé (de 1000 à
3000 dôngs) que celui du marché, ce qui est évidemment un avantage non
négligeable. Mais surtout, il est devenu un véritable acteur du développement
durable. Entendons par là qu’il utilise désormais des modes de cultures respectueux de l’environnement.
« Avant, ma productivité était de l’ordre
d’une tonne et demie par hectare », se souvient-il. « J’ai donc décidé
de participer à ce projet de partenariat mis en place par l’administration
provinciale pour pouvoir bénéficier de nouvelles variétés et être formé à de
nouvelles techniques. Eh bien aujourd’hui, j’en suis à une productivité de 2 à
2,5 tonnes par hectare ».
Mis en place
il y a 8 ans dans 7 districts de la province de Dak Lak, ce projet de
partenariat a pour objectif de regrouper les petits caféiculteurs, de les
former à un mode de production respectueux de l’environnement et de les aider à
mieux écouler leurs produits. De nombreux groupes ont ainsi pu être créés (on
en recensait déjà 63 en 2017), auxquels il faut ajouter deux coopératives et
surtout la participation active d’un grand groupe, Nestlé Vietnam. Pour Pham
Phu Ngoc, qui en est le représentant en chef sur les Hauts plateaux du Centre,
c’est une stratégie gagnant-gagnant.
« Ça nous permet de faire entrer de
petits exploitants dans notre chaîne de valeur et du coup, de réduire le coût
de la main d’œuvre », nous explique-t-il. « Et franchement, chacun y
trouve son compte ! Mais le plus important, c’est que désormais, les
caféiculteurs sont sur la voie du développement durable et qu’on est capable de
produire un café de qualité pour l’exportation ».
Ngô Nhân, qui
est directeur du centre de promotion agricole de la province de Dak Lak, semble
lui aussi convaincu de l’efficacité du projet.
« Nous
avons encouragé les entreprises à s’impliquer dans le projet. Ce que nous
voudrions, maintenant, c’est que ces partenariats ne s’appliquent pas seulement
au café, mais aussi au poivre, aux fruits, à l’élevage ou encore à l’aquaculture »,
nous dit-il.
Mêlant l’ingénierie des entreprises au
savoir-faire des petits agriculteurs et à la volonté des autorités publiques, le partenariat
public-privé est une réponse intelligente aux besoins de développement durable
du secteur agricole.