Au premier trimestre de 2019, les ventes à l'export ont été estimées à 1,8 milliard de dollars. Le Japon, les États-Unis, la Chine et la République de Corée sont les quatre principaux marchés de produits aquatiques vietnamiens.
De l’avis de Nguyên Hoài Nam, le secrétaire général adjoint de l’Association des producteurs et des exportateurs des fruits de mer du Vietnam (VASEP), pour atteindre l’objectif de 10 milliards de dollars, les entreprises exportatrices doivent respecter plus scrupuleusement les normes d’hygiène et de sûreté alimentaires et promouvoir le label de leurs produits à l’étranger. Le secteur doit également être en mesure de justifier l’origine des matières premières, généraliser les bonnes pratiques dans l’aquaculture, éviter les taxes antidumping, obtenir le retrait du carton jaune de l’UE et profiter des opportunités qui découleront de l’accord de libre-échange Vietnam-UE dès son entrée en vigueur.
“Les contrôles opérés par l’UE et les États-Unis sur les produits aquatiques constituent un enjeu majeur pour les entreprises vietnamiennes dans les prochaines années. Les professionnels de la filière doivent absolument adapter leur production à ces normes pour rester compétitifs”, a indiqué Nguyên Hoài Nam.
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Réaliser un chiffre d’affaires à l’export de 10 milliards de dollars ne semble pas irréaliste car les ventes des produits phares comme les pangas et les crevettes continuent de progresser fortement. Les États-Unis qui sont un gros importateur de produits aquatiques vietnamiens avec 1,6 milliard de dollars par an examinent aujourd’hui la possibilité de réduire les taxes antidumping appliquées aux crevettes vietnamiennes. L’accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) devrait permettre également de doper, dès cette année, les exportations des produits aquatiques vers les États membres. S’agissant des priorités, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Nguyên Xuân Cuong propose :
« Les professionnels de la filière doivent absolument se conformer aux dispositions de la loi sur les produits aquatiques de 2017. Il est indispensable d’obtenir le retrait du carton jaune de l’UE pour augmenter durablement le volume de nos exportations ”.
Pour atteindre 10 milliards de dollars, la VASEP a déjà fixé des “sous-objectifs” pour chaque produit clé: 4,2 milliards de dollars pour les crevettes et 2,3 milliards de dollars pour les pangas. La filière entend également augmenter la valeur ajoutée des produits aquatiques vietnamiens. Les contrôles seront également renforcés pour mettre fin à l’utilisation des antibiotiques interdits dans l’élevage des poissons et des crevettes. Enfin, la promotion commerciale à l’étranger sera intensifiée afin de trouver de nouveaux débouchés.