De l’avis du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam Vu Tiên Lôc, l’EVFTA (accord de libre-échange Vietnam-UE) ouvre les portes d’un marché de 500 millions d’habitants enclins à acheter des produits de qualité aux exportateurs vietnamiens. Cependant, pour profiter pleinement des possibilités offertes par le traité, les entreprises vietnamiennes doivent s’adapter.
“Il est difficile de pénétrer un marché exigeant comme l’UE. Pour y parvenir, nos entreprises doivent investir davantage dans les nouvelles technologies, améliorer leur gestion et prendre leurs responsabilités sociétales en faveur du développement durable. L’EVFTA entrainera d’ailleurs des réformes institutionnelles afin de rendre l’environnement d’affaires au Vietnam plus transparent et équitable. Car c’est dans un environnement transparent que la compétitivité des entreprises s’améliore”, estime-t-il.
L’un des secteurs majeurs concernés par l’EVFTA est l’agriculture. Le Vietnam figure désormais parmi les plus gros exportateurs de produits agricoles au monde et ses ventes vers l’UE n’ont cessé de croître, avec un chiffre d’affaires de 2,7 milliards de dollars pour les cinq premiers mois de l’année, soit 15% des exportations agricoles du pays. Autant d’exportations qui ne seront plus assujetties aux droits douaniers grâce à l’accord passé. Le ministre de l’Industrie et du Commerce Trân Tuân Anh explique:
“Si l’accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) crée une très vaste zone de libre-échange dont le PIB représente plus de 10.000 milliards de dollars, l’EVFTA permettra au Vietnam d’accéder à un marché encore plus grand avec un PIB de 18.000 milliards de dollars. Ces deux zones devraient représenter jusqu’à 35% de nos exportations de produits agricoles dans l’avenir. Les opportunités sont immenses pour les entreprises vietnamiennes”.
Certes, les opportunités sont immenses mais pour optimiser les retombées des accords de libre-échange signés, une réforme intégrale s’impose. Celle-ci pourrait également participer à l’intégration du pays au tissu économique mondial et plus important encore, à assurer une croissance rapide mais durable.