Vu Tiên Lôc,
président de la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam - Photo Giang Huy/vnexpress
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En 2015, les 193 États membres des Nations Unies
dont le Vietnam avaient adopté les 17 nouveaux objectifs globaux pour le
développement durable (Agenda 2030). Pour les satisfaire, un plan d’action
national a été élaboré. Les entreprises domestiques ont également introduit leurs
propres objectifs pour adapter leur stratégie de développement.
En
collaboration avec la Banque mondiale, le gouvernement vietnamien a récemment
publié le rapport « Vietnam 2035 ». Dans celui-ci, le pays s’est fixé
comme objectif de figurer parmi les nations à revenu intermédiaire de la
tranche supérieure, avec un revenu moyen par habitant et par an dépassant les
10.000 dollars en 2035. Ce rapport nécessite de travailler sur six axes
prioritaires en prenant les objectifs de l’ONU pour le développement durable
comme référence. Ces six axes concernent la modernisation de l’économie
nationale, le développement du secteur privé, la promotion de la créativité et
de l’innovation, le développement d’un urbanisme respectueux de l’environnement
en lien avec le renforcement de la résilience nationale au changement
climatique, la généralisation de l’équité sociale et une meilleure insertion
sociale et enfin la réforme institutionnelle qui rendra l’appareil d’État plus efficace. « Pour le
gouvernement vietnamien, le développement durable est la seule voie qui
conduira le pays vers la prospérité. L’amélioration de la compétitivité de
l’économie nationale est une priorité absolue », a déclaré Vu Tiên Lôc,
président de la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam.
« Le gouvernement vietnamien a promulgué une
résolution sur l’amélioration de l’environnement d’affaires et de la
compétitivité nationale », a-t-il estimé. « L’objectif est de faire
du Vietnam l’une des quatre économies les plus compétitives de l’ASEAN.
Les 17 objectifs des Nations Unies vont inspirer les programmes de
développement durable de notre pays ».
Pour accélérer
son ouverture au monde, le Vietnam a choisi de renforcer sa coopération avec
les institutions internationales. Le pays collabore déjà avec l’ONU depuis 41
ans et a renoué avec la Banque mondiale en 1993. Au niveau national, un
« gouvernement facilitateur, actif, transparent et réformateur » a
été instauré pour favoriser l’intégration au tissu économique international. De
leur côté, les milieux d’affaires se mobilisent pour optimiser les retombées de
l’industrie 4.0 qui s’impose toujours davantage et qui modifie en profondeur
les modèles d’affaires mondiaux.
Le
vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement Nguyên Thê Phuong - Photo baodautu.vn
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Avec un PIB de
220 milliards de dollars enregistré en 2017, le Vietnam s’est classé au 34e
rang mondial. Le revenu moyen par habitant est lui de 2.300 dollars annuels,
plaçant le pays au 134e rang. La croissance du PIB a pour sa part atteint
6,81% l’an dernier, un chiffre record depuis une décennie. En 2016, l’indice de
développement humain (IDH) positionnait le Vietnam à la 115e place
du classement sur les 188 pays recensés. Le pays
a également progressé dans les classements sur la compétitivité nationale,
l’innovation ou encore sur celui de la numérisation administrative. Le
vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement Nguyên Thê Phuong détaille :
“Les
efforts du Vietnam pour simplifier son environnement d’affaires ont été
récompensés. Quatre ans après la mise en place de la résolution gouvernementale
sur l’amélioration de l’environnement d’affaires et de la compétitivité
nationale, le pays a beaucoup progressé dans les classements mondiaux. En
effet, par rapport à 2016, nous avons gagné 5 places pour l’indice de
compétitivité mondiale et nous occupons maintenant le 55e rang sur les 137 pays
notés. Nous sommes aussi classés 68e sur 190 pour la qualité de l’environnement
d’affaires, soit une progression de 14 places. Nous avons également progressé
de 12 places en ce qui concerne l’innovation. Avec ces résultats, le Vietnam se
situe en tête des pays à faible revenu”.
Moteur du
développement durable et de l’amélioration de la compétitivité nationale, les
entreprises vietnamiennes doivent ainsi saisir les opportunités offertes par la
révolution 4.0 pour tirer l’économie du pays vers le haut.