Les jeunes apprennent à jouer le gong. Photo : VOV
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A la récréation ou pendant le week-end, le collège Y
Ngông Niê Kdam vibre au rythme des gongs en bambou. Et ce, depuis deux ans déjà,
comme nous le dit H Doen Ni Adrong, élève en cinquième et membre de l’orchestre
du collège.
«J’adore le
gong qui est un bijou de la culture Ede et je peux jouer très bien deux
morceaux. Je suis tellement content d’apprendre à jouer du gong avec mes amis.
Je souhaite devenir enseignant pour pouvoir à mon tour l’apprendre à mes élèves»,
nous confie-t-il.
L’école a fait venir des musiciens locaux pour
apprendre à jouer aux élèves. Son orchestre comprend actuellement 12 membres,
garçons et filles de classes de sixième et de cinquième. Tous ne sont pas Ede.
Vo Thanh Ngân, par exemple, appartient à l’ethnie Kinh majoritaire.
«Je suis
heureuse d’apprendre à jouer avec les Ede. Depuis un an, tous les samedis,
on répète assidûment», nous dit-elle.
Dans la bibliothèthque de l’école. Photo: VOV
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L’école organise régulièrement des concours
consacrés à la préservation de la culture traditionnelle. Lors de la cérémonie
de levée des couleurs nationales, le lundi matin, les élèves sont invités à
faire un exposé sur un produit culturel Ede en langue Ede et en langue
vietnamienne, nous indique Nguyên Thi Thuy Ngoc, responsable des activités
extrascolaires du collège.
«Nous
encourageons les élèves à porter le costume traditionnel Ede lors des
rassemblements culturels. Ils sont très fiers que l’école dispose désormais
d’une maison sur pilotis et d’un orchestre de gong. Ils ne demandent qu’à participer
à ces concours portant sur la culture Ede», nous affirme-t-elle.
Mieux connaître et faire connaître leur culture
traditionnelle et gagner ainsi en confiance, c’est exactement ce que souhaite à
ses élèves le directeur de l’école, Hoàng Long Diên, qui envisage de multiplier
les activités de ce genre.