A Hanoï, c’est juste après le passage à la nouvelle année que les pagodes accueillent leurs premiers pèlerins. Selon la croyance populaire, c’est le moment idéal : celui où les divinités entendent et exaucent les vœux du commun des mortels. Mais la croyance populaire veut aussi que pour une année précise, il y ait une direction qui profite le plus à chaque personne. Autrement dit, si l’on tient compte de son signe du zodiaque chinois, on a tout intérêt à effectuer sa première sortie de l’année dans une direction plutôt que dans une autre. Mais pour cette année du Cochon, c’était cap au Sud pour tout le monde. Allez savoir pourquoi… Quoiqu’il en soit, une fois le cap fixé, il suffit de ne pas en dévier et de se rendre à la pagode la plus proche. C’est ce qu’a fait Hoàng Thi Tâm qui habite l’arrondissement de Hai Bà Trung, à Hanoï.
« Après avoir brûlé des bâtonnets d’encens sur l’autel des ancêtres, notre famille au grand complet se rend à la pagode », nous dit-elle. « Nous prions pour avoir une bonne santé, pour que nos enfants réussissent et pour que la chance nous accompagne tout au long de l’année. »
Si on va à la pagode, ce n’est pas seulement pour que Bouddha entende nos souhaits profonds, mais aussi pour se purifier l’âme, estime Nguyên Thi Thanh, une autre Hanoienne.
« Je me rends d’abord à la pagode la plus proche de chez moi, puis aux pagodes Phuc Khanh, Trân Quôc ou encore au temple du lac de l’Ouest. Ces endroits spirituels nous rassérènent», confie-t-elle.
C’est justement la raison pour laquelle le jeune Nguyên Minh Quân aime à accompagner ses parents et ses grands-parents à la pagode.
«Les pagodes dégagent toujours une atmosphère de quiétude. Il y a quelque chose de très spécial dans ces endroits-là, on s’y sent bien et on croit en de belles choses à venir », nous dit-il.
Au Vietnam, le printemps est la saison des festivités, pour la plupart spirituelles et qui sont en lien avec des pagodes ou des temples. Mais vous l’aurez compris, cette pratique est bien plus culturelle que religieuse.