Le musée de Dak Lak - Photo thegioidisan.vn
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Y Mip
Ayun est membre de l’ethnie Ede à Buôn Ma Thuôt, capitale de la province de Dak
Lak, sur les Hauts-plateaux du Centre. Son métier ? Musicien, fabricant
d’instruments de musique et animateur de patrimoine. Nous l’avons rencontré au
musée de Dak Lak. Sous le regard attentif et fasciné des visiteurs, ses mains
habiles transforment des tubes de bambou en flûtes. Certains ayant voulu
essayer, il leur a alors expliqué les moindres détails pour bien façonner l’instrument. Tout comme Y Mip Ayun, H Djuih Eban, une autre Ede
présente au musée de Dak Lak, a aussi ajouté ses talents d’animatrice à son
savoir-faire de tisseuse de brocatelles.
« En tissant devant les visiteurs, je leur
présente un pan de la culture Ede. Pour eux, c’est une expérience intéressante car
ils peuvent apprendre à tisser. Pour moi, c’est un moyen de préserver
l’identité culturelle Ede», nous a-t-elle confié.
Photo thegioidisan.vn
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Les
visiteurs apprécient beaucoup ces ateliers présentant les savoir-faire des
ethnies. Ils sont habituellement organisés au musée de Dak Lak tous les mois ou
à défaut, chaque trimestre.
Direction
Hai Phong, dans le Nord. Cela fait plus d’un an que le musée municipal met en
place un programme qui permet à des enfants de devenir, en l’espace d’une
journée, présentateurs ou présentatrices. Après une visite guidée, ceux-ci
apprennent par cœur le discours du guide qu’ils présenteront ensuite à d’autres
visiteurs. Et ce programme marche bien, à en croire Bùi Thi Nguyêt Nga, la
directrice adjointe du musée.
« Ce programme a débuté en juin 2017. Nous
avons ainsi répondu à la demande de la municipalité qui souhaitait offrir aux
enfants des vacances d’été à la fois amusantes et instructives. Compte tenu de
son succès, nous espérons maintenant que des élèves de toutes les écoles pourront
participer à ce programme », a-t-elle indiqué.
A Hô
Chi Minh-ville, cinq musées ont entamé leur transformation. Ce sont le musée
Tôn Duc Thang, le musée des Beaux-arts, le musée d’Histoire, le musée des Femmes
du Sud et le musée municipal. Trân Vinh Tuyên, vice-président du comité
populaire de Hô Chi Minh-ville, a imaginé une expérience en 3D et numérique
pour les visiteurs.
« En plus des maquettes traditionnelles, on
doit rendre les visites plus vivantes grâce aux nouvelles technologies. Avec un
smartphone, les visiteurs auront accès à des informations complémentaires à
celles disponibles au musée », a-t-il expliqué.
Le musée national d’Histoire - Photo Bao Xay Dung
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D’autres
musées ont misé sur l’organisation d’expositions à l’étranger. C’est notamment
le cas du musée national d’Histoire qui en a planifié six pour cette année.
Mais pour attirer les visiteurs, Nguyên Van Cuong, le directeur du musée, est
parfaitement conscient qu’il devra faire valoir d’autres atouts.
« Nous avons décidé de nous focaliser sur la formation du personnel et
sur la diversification de la publicité »,
a-t-il précisé. « Dans cet
esprit, nous travaillons avec des musées nationaux et des instituts dans d’autres
pays. Nous cherchons aussi à varier les expositions proposées au public. Mais
ce n’est pas tout. Nous faisons en sorte que nos expositions suivent de près
l’actualité et mettent en avant l’identité vietnamienne. »
Les
musées vietnamiens l’ont compris. Pour survivre et se développer, il n’y a pas
d’autres moyens que de se moderniser et d’innover.