La préservation du then dans les provinces frontalières

Viêt Phu
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(VOVWORLD) - Si les provinces frontalières avec la Chine attirent de plus en plus de touristes, c’est en partie grâce à la diversité culturelle des populations locales. Chez les Tày et les Nùng, deux importantes communautés ethniques de la région, le chant then est devenu une attraction touristique majeure. Aussi les autorités ont-elles pris conscience qu’il fallait prendre des mesures pour préserver cet art ancien.
La préservation du then dans les provinces frontalières - ảnh 1

Frontalier avec la Chine, le district de Trùng Khanh, dans la province de Cao Bang, est une destination prisée des touristes. En plus de ses beaux paysages et de sa richesse culinaire, il les séduit aussi par le chant then, un chant rituel devenu l’emblème culturel de cette contrée montagneuse. Grâce aux efforts des autorités locales, les représentations se multiplient, affirme Mông Van Luc, le vice-président du comité populaire du district.

« Nous avons collaboré avec l’association provinciale de préservation des chants traditionnels pour organiser des échanges, retrouver des airs anciens et ouvrir des classes de then et de tinh, l’instrument accompagnant ce chant », nous dit-il. « C’est à la fois pour préserver cet art ancien et pour en faire une attraction touristique ».

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Mais dans ce domaine, les artistes eux-mêmes ont aussi des propositions à faire.

« Je souhaite que les autorités récompensent les maîtres du then qui partagent leur savoir. C’est quand même triste de voir des artistes s’adonner à ce travail de préservation sans recevoir aucune distinction honorifique», déplore Nguyên Van Tho, un Tày de la province de Lang Son.

 « Il est primordial de sensibiliser la population aux valeurs du then. Avec l’aide de l’association provinciale de préservation des chants traditionnels, nous espérons créer dans chaque district au moins un club d’amateurs », nous indique Nguyên Hông Vân, directrice adjointe du service de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Cao Bang.

Les peuples vivant à la frontière se trouvent confrontés au risque de perdre une partie de leur identité en raison de l’interférence culturelle avec l’autre pays. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Tày et les Nùng sont aussi motivés dans la préservation de leur chant traditionnel.

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