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Le COVAX, qui est le volet vaccin du Dispositif d’accès aux outils de lutte contre le COVID-19, est codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance Gavi et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Toutes ces organisations travaillent actuellement avec les producteurs de vaccins et les gouvernements pour assurer un accès mondial et équitable à des vaccins sûrs et efficaces, aussi bien aux pays à haut revenu qu’aux pays à bas revenu.
Pour que le COVAX fonctionne en tant que mécanisme, il faut non seulement que les pays y adhèrent, mais aussi qu’ils acceptent d’en combler les principaux déficits financiers, aussi bien en ce qui concerne la recherche qu’en ce qui concerne le système de garantie de marché (AMC), qui est un instrument de financement censé permettre à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire d’être pris en compte.
Quelque 80 pays à revenu élevé sont appelés à financer les vaccins à partir de leurs propres budgets publics ; mais selon l’OMS, pour l’instant, seuls 64 d’entre eux pays ont adhéré au mécanisme COVAX. Les grands absents de la liste sont les États-Unis, qui avaient de toute façon confirmé leur retrait de l’OMS début juillet, mais aussi la Chine, où les premiers cas de coronavirus ont été détectés fin décembre 2019. Washington tente même de s’assurer l’exclusivité d’un vaccin.
L’OMS a commencé à signer des accords avec différents laboratoires. Mais il faut tout de même que les pays du COVAX honorent leurs engagements. Or mi septembre, l’ONU n’avait reçu que 3 milliards de dollars sur les 38 milliards demandés.
L’objectif du COVAX est de fournir, d’ici la fin de 2021, 2 milliards de doses de vaccins sûrs et efficaces. Ces vaccins seront offerts également à tous les pays participants, en quantités proportionnelles à leur population, en donnant la priorité aux agents de santé, puis en étendant la distribution aux groupes vulnérables, tels que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies préexistantes. D’autres doses seront ensuite mises à disposition en fonction des besoins du pays, des vulnérabilités et de la menace que représente le COVID-19. Le mécanisme COVAX constituera également un stock de doses à utiliser en cas d’urgence et à des fins humanitaires, y compris pour enrayer les flambées graves avant qu’elles ne deviennent incontrôlables.