Quid de l’après Brexit ?

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Le Parti conservateur du Premier ministre britannique Boris Johnson a remporté une majorité absolue au Parlement britannique lors des législatives anticipées qui ont eu lieu le 12 décembre. Après plusieurs années d’impasse, Boris Johnson peut enfin faire adopter par le Parlement son plan pour le Brexit.
Quid de l’après Brexit ? - ảnh 1 Photo d'illustration

Les conservateurs ont décroché 365 sièges sur 650, soit 39 sièges de plus que la majorité absolue (326). Selon le Premier ministre Boris Johnson, cette victoire montre la « décision irréfutable, irrésistible et incontestable » des Britanniques de sortir de l’Union européenne. Aussi a-t-il annoncé un vote à la Chambre des communes sur la loi encadrant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Fort de sa majorité, Boris Johnson devra faire passer cette loi à temps et tenir ainsi sa promesse de réaliser le Brexit le 31 janvier 2020.

Mais cette échéance ne vaut que sur le plan politique. Après cette date, Londres et Bruxelles devront encore mener d'âpres négociations pour parvenir à un accord commercial définissant leurs relations à l'issue d'une période de transition prévue jusqu'à fin 2020. 

Si Boris Johnson assure qu'il y parviendra sans prolongation de ce délai, plusieurs officiels européens affirment que cela est tout simplement impossible.

Il est en effet peu probable que l'Union européenne laisse facilement le Royaume-Uni accéder au marché unique si Boris Johnson fixe ses propres règles qui risquent de nuire aux économies européennes. 

D’autres défis attendent le Premier ministre britannique. Les opposants au Brexit n’ont pas l’intention d’abandonner si facilement le jeu. Parmi les opposants les plus farouches, la Première ministre écossaise, l’indépendantiste Nicola Sturgeon, selon laquelle «Boris Johnson a obtenu avec cette élection un mandat pour sortir l'Angleterre de l'Union européenne», mais pas l'Ecosse. Elle a ainsi réclamé l’organisation d’un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Écosse.

Dans un autre coin du Royaume, le scrutin pourrait avoir un effet déstructurant et donner un nouveau souffle aux aspirations à la réunification de l'Irlande, divisée entre la province britannique du Nord, qui a voté contre le Brexit, et la république d'Irlande, membre de l'Union européenne. Bref, si la victoire électorale de Boris Johnson ouvre la voie au Brexit fin janvier, elle risque aussi de mettre à mal l'unité du Royaume.

                                                                                            

 

 

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