Le 12e Congrès national du Parti - Photo Tri Dung
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Dans son programme politique complété de 2011, le Parti communiste vietnamien préconise d’accélérer le développement tout en pérennisant les acquis. Cet objectif semble avoir été atteint. En 2018, le PIB national a enregistré sa plus forte croissance depuis 2011. Les équilibres macroéconomiques ont été maintenus ; la restructuration des entreprises publiques et des banques ont donné des premiers résultats encourageants ; la sécurité sociale a été garantie et l’intégration internationale du pays a été accélérée… Mais surtout, pour la première fois, la valeur des exportations agricoles a dépassé les 40 milliards de dollars.
« Conformément à son programme politique, le comité central du Parti a promulgué en 2008 une résolution relative à l’agriculture, à la paysannerie et à la ruralité. Force est de constater que ce document aura créé des changements positifs et permis d’élever le niveau de vie des agriculteurs. Témoin le taux de pauvreté, qui a considérablement baissé», indique Hà Phuc Mich, président de l’association des professionnels de l’agriculture organique du Vietnam.
Depuis 2011 et surtout depuis le 12e Congrès national du Parti en 2016, le système politique du pays a été renforcé de façon à mieux guider l’appareil étatique. En effet, à chacune de ses sessions, l’Assemblée nationale s’est appliquée à traduire les résolutions du Parti en missions pour l’État, que ce soit en matière de développement socioéconomique, d’investissement public ou encore de restructuration de l’économie, comme nous le fait remarquer Lê Thanh Vân, membre de la Commission financière et budgétaire de l’Assemblée nationale.
« Si l’Assemblée nationale a adopté des résolutions conformes à celles du Parti, c’est justement pour que la politique du Parti puisse être appliquée dans la vie courante. Tout le système politique s’est mobilisé dans cet objectif », estime-t-il.
Dans son programme d’édification nationale dans la période de transition vers le socialisme, version 2011, le Parti précise que « la société socialiste que le peuple vietnamien s’efforce d’édifier est caractérisée par un peuple riche et souverain, un pays puissant, démocratique, équitable et civilisé ». Selon Nguyên Dang Dung, professeur de droit à l’Université nationale de Hanoï, il s’agit d’un choix pertinent du Parti qui est plébiscité par le peuple.
« Nous avons amendé la Constitution en y précisant les deux formes de démocratie qui ont cours au Vietnam : directe et représentative », dit-il. « La démocratie directe est effectuée par la voie des référendums. La démocratie représentative a pour mission - et ceci est écrit noir sur blanc dans la Constitution - de protéger les droits de l’homme et le régime politique. L’État vietnamien doit être un État du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Dans son programme 2011, le Parti juge nécessaire de ne pas commettre d’erreurs politiques, de combattre la bureaucratie et de prévenir la corruption et la dégénérescence idéologique et morale parmi ses membres. Le comité central du Parti, lors de deux exercices consécutifs, 11e et 12e, a promulgué des résolutions en ce sens, qui ont donné des résultats importants.
Le pays avance à pas sûrs dans cette période de transition vers le socialisme.