Dès le 4 mai, les usines et le secteur du bâtiment ont pu reprendre leurs activités en Italie. D’autres entreprises suivront dans les prochaines semaines. L’Allemagne a de son côté rouvert ses parcs, ses musées et ses églises le 6 mai. Les petits commerces se sont rouverts progressivement la semaine dernière et cette semaine, ce sera au tour des écoles. Dans quelques jours, des évènements sportifs seront autorisés, même si la chancelière Angela Merkel met en garde toujours les Allemands contre une possible recrudescence de l’épidémie, faute de respect des mesures barrières.
En Asie, l’Inde, l’Iran et Israël ont décidé de permettre aux entreprises situées dans les zones à faible risque de reprendre leurs activités. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont de leur côté choisi de relancer progressivement l’économie en recourant à l’application mobile de traçage des cas infectés. En réalité dès le 1er mai, plusieurs États australiens ont allégé les mesures de distanciation sociale, permettant aux habitants de sortir faire les courses, du sport et rendre visite à des amis et à la famille après plus d’un mois de confinement. Les entreprises ont repris leurs activités et le public est désormais autorisé à assister à des évènements sportifs. Au milieu du mois, les salles de gym, les cafés, les restaurants et les bars seront autorisés à ouvrir deux heures par jour.
Les États-Unis ont également opté pour la relance économique par étapes. Le président Donald Trump a néanmoins insisté sur l’impératif pour chaque gouverneur de s’assurer d’une chute réelle de l’épidémie dans leur État respectif.
Dans bien des pays, l’allègement du confinement va de pair avec la mise en place de nouveaux outils de prévention, dont la technologie de traçage destiné à identifier les chaînes de contamination. Les gouvernements multiplient les mesures d’aides financières et de stimulation de la demande en faveur des entreprises et des populations.
De l’avis de nombreux experts, jamais l’économie mondiale n’avait autant souffert depuis la Grande Dépression des années 1930. L’imprévisibité du Covid-19 fait du rétablissement des activités économiques une décision aussi nécessaire que périlleuse pour les gouvernements. Car, suite à l’allégement des mesures de restriction et à défaut d’un bon contrôle de l’épidémie, une deuxième vague de contaminations pourrait apparaître. A ce moment-là, un retour à des restrictions sans doute encore plus douloureuses serait inévitable, de même qu’une dégringolade de l’économie.