Constitué de 88 États membres et observateurs répartis dans tous les continents, la Francophonie est aujourd’hui un espace politique, économique et culturel dynamique et ouvert qui représente 20% des échanges commerciaux et 16% du PIB mondial.
Une porte ouverte sur le monde
Membre de l’OIF depuis 1979, le Vietnam a pu bénéficier d’importantes assistances financières et techniques de la part de la Francophonie pour développer son économie, jadis pénalisée par de multiples embargos. Cette tribune multilatérale importante a permis au Vietnam de nouer des relations avec certains de ses membres, dont la France, le Canada et des pays d’Afrique francophone. De nombreux hauts dirigeants vietnamiens ont participé aux sommets et dialogues de la Francophonie, laquelle est définie comme un partenaire privilégié du Vietnam. En 1997, le Vietnam a accueilli à Hanoï le 7e sommet de la Francophonie. Notre pays a proposé de faire de l’économie un pilier de la coopération francophone, qui était jusque-là limitée au niveau politique, culturel et linguistique. Prenant part à de multiples programmes d’action du bloc, le Vietnam figure parmi les pays les plus impliqués et influencés au sein de la Francophonie, ce qui a été confirmé par la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, lors d’une visite au Vietnam en décembre 2019.
Une coopération fructueuse
L’OIF et beaucoup de ses pays membres mènent un grand nombre de projets au Vietnam, par exemple: l’enseignement du français, les recherches scientifiques et technologiques, les échanges commerciaux, le développement du domaine pharmaceutique, les sciences fondamentales ou encore le droit.
S’agissant de l’économie, modèle réussi de la lutte contre la pauvreté et d’intégration internationale pour plusieurs pays africains, le Vietnam entretient aujourd’hui une relation étroite avec certains d’entre eux. Malgré les conséquences de la crise du coronavirus, en 2021, le chiffre d’affaires des échanges commerciaux entre le Vietnam et les États membres de l’OIF s’affichait à 33 milliards de dollars.
En qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, le Vietnam a formulé, lors du débat ouvert sur la coopération entre l’ONU et l’OIF tenu le 8 septembre 2020, de nombreuses propositions permettant de stimuler le partenariat bilatéral. On peut citer, entre autres: la création d’un réseau francophone pour partager les expériences onusiennes liées aux projets menés en Afrique ainsi que le renforcement de la coopération entre l’ONU, l’OIF et l’Union africaine dans la résolution des conflits.
Face à la mondialisation axée sur les capitaux et la logique ultralibérale, un autre modèle de développement plus humain, plus durable et respectueux des identités et des diversités est possible. C’est la valeur ajoutée de l’OIF qui, à travers son plaidoyer et ses actions, prône une nouvelle forme de coopération, un multilatéralisme rénové, plus fort, plus efficace et en phase avec les enjeux actuels, ce qui rythme avec la vision du Vietnam. Comme l’a indiqué le représentant régional de l’OIF pour l’Asie-Pacifique, Edgar Doerig, la langue française a dépassé sa vocation purement linguistique pour devenir un vecteur de paix, de prospérité, de développement inclusif et durable.