Photo d'illustration
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Ce 34e sommet intervient dans un contexte difficile pour les pays d’Asie du Sud-Est. La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les changements climatiques, les épidémies, l’intervention des grandes puissances dans la région, les divergences au sein de l’ASEAN… autant de facteurs qui compromettent la réalisation de la Vision 2025 de l’ASEAN, laquelle consiste à construire une communauté axée sur trois piliers (politico-sécuritaire, économique et socioculturel). Lors d’un récent colloque à Hanoï, l’ancien secrétaire général de l’ASEAN, Lê Luong Minh, a plaidé pour une collaboration plus étroite entre les pays membres face aux répercussions venues de l’extérieur.
« L’ASEAN ne pourra maintenir sa place centrale dans la région et prouver sa pertinence que si ses membres approfondissent leur coopération en matière politique et sécuritaire en adoptant des principes de réaction commune face aux évolutions du monde. Autrement dit, la Charte de l’ASEAN doit être remise à jour de façon à rendre ses prises de décision plus flexibles et plus appropriées ».
Lors du sommet de Bangkok, les dirigeants de l’ASEAN devraient adopter une déclaration commune faisant état de ce que devra être le développement durable et un plan d’action pour réduire la pollution maritime. Ils devraient également s’exprimer sur le devenir de la région Indo-Pacifique et s’entendre sur la nécessité d’achever, dès cette année, les négociations de l’accord de partenariat économique global régional RCEP.
Le Vietnam, en tant que membre actif et responsable de l’ASEAN, proposera une série d’initiatives. Les autres pays membres attendent de lui des contributions significatives d’autant plus qu’il assumera l’année prochaine la présidence de l’ASEAN et le poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.