Ce grand débat national, qui durera jusqu’au
15 mars prochain, n’est ni une élection ni un référendum. Il s’agit, selon le
président français, d’une manière d’atténuer la colère des «gilets jaunes» et
de trouver des solutions efficaces pour la France.
Pourquoi
un grand débat national ?
Photo: AP
|
Depuis deux mois, la France est plongée dans
le chaos suite aux manifestations des «gilets jaunes». Bien que le gouvernement ait annulé la hausse
de la taxe sur les carburants en 2019 en signe de concession, les manifestations
se poursuivent. Pour les contestataires, cette concession n’est qu’un moyen de
gagner du temps et de temporiser. Leurs revendications concernent aujourd’hui
de nombreux autres sujets dont beaucoup ont été accumulés depuis longtemps,
voire même avant le mandat d’Emmanuel Macron. «Trop de taxes, trop d’impôts», se
plaignent les « gilets jaunes » qui sont obligés de rogner sur leurs dépenses
les plus élémentaires.
Un débat entre le gouvernement et le public
semblerait donc nécessaire pour trouver une issue.
«Un
nouveau contrat» sans précédent
Photo: AFP/TTXVN
|
« Il n’y a pas de questions
interdites » dans ce grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15
mars prochain, a promis le président français. Dans sa lettre, il demande aux
Français de se prononcer sur trente-trois questions réparties sur quatre grands
thèmes que sont : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation
de l’État et des services publics, la transition écologique, et enfin, la
démocratie et la citoyenneté. Selon les observateurs, il semble difficile
d’obtenir un consensus sur ces questions mais selon le président français, ce
débat national serait la démarche indispensable pour dénouer les désaccords
entre le gouvernement et les manifestants sur les taxes, la démocratie,
l’environnement et la migration. Pour mettre un terme aux manifestations,
l’enjeu aujourd’hui pour Emmanuel Macron est de trouver un équilibre entre ses
promesses électorales et les réformes entreprises.
Emmanuel Macron a affirmé accepter la chute de
sa popularité en contrepartie des effets positifs de sa politique sur l’économie
française dans les 18-24 mois. Si la
France parvient à dépasser la crise dans laquelle elle se trouve, les électeurs
auront trois ans et demi pour vérifier l’efficacité de la stratégie de leur
président. Pour l’instant, il se montre prêt à dialoguer pour stabiliser le
pays, déterminer les positions de la France au niveau européen et
international.