Les dirigeants du G7 réunis à Cornouailles, au Royaume-Uni, le 12 juin 2021. Photo: G7 UK/Twitter |
Baptisée «Build Back Better World» (B3W) - «Reconstruire un monde meilleur», en français -, cette initiative consiste à établir des partenariats, de façon à répondre d’ici à 2035 aux besoins en infrastructures des pays à revenus faibles et intermédiaires. Coût estimé: 40.000 milliards de dollars.
Reconstruire un monde meilleur...
Ces partenariats se veulent transparents et durables, aussi bien sur le plan financier que sur le plan environnemental ou même sociétal. L’idée retenue est de s’appuyer sur le secteur privé et d’intervenir sur quatre grands secteurs, à savoir le climat, la santé, le numérique, mais aussi l’égalité entre les sexes.
Pour ce faire, le G7 entend collaborer avec d’autres partenaires, à commencer par le G20. Son ambition? Créer un environnement plus propre, plus libre, plus juste et plus sûr pour l'avenir des hommes et de la Terre.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson (gauche) et le président américain Joe Biden. Photo: Reuters |
... Oui, mais quand et comment?
Si cette initiative est une bonne nouvelle pour les pays en développement, on ignore pour l’instant quand et comment elle sera déployée. Rien de concret n’est sorti du sommet du G7, dont chaque pays membre semble pour l’heure davantage préocupé par ses propres soucis de relance économique...
Récemment, le Royaume-Uni a décidé de réduire le montant de ses aides au développement, qui passeront donc de 0,7 à 0,5% de son PIB pour l’année 2021. On peut raisonnablement penser que les pays concernés par l’initiative B3W vont en faire les frais...
De l’autre côté de l’Atlantique, par contre, l’aide au développement ne semble pas faire débat. Pas pour l’administration américaine, en tout cas, qui, non contente d’avoir déjà un fonds consistant, a demandé au Congrès de l’augmenter.
Les États-Unis entendent bien mettre le paquet sur cette question de l’aide au développement, en mobilisant la Société de financement du développement, l’USAID, la Banque d’import-export, la Millennium Challenge Corporation, l’Agence pour le commerce et le développement, ainsi que des organismes complémentaires tels que le Transaction Advisory Fund. «Nous travaillerons avec le Congrès pour accroître nos outils de financement du développement dans l’espoir de parvenir à investir des centaines de milliards de dollars dans les infrastructures des pays à revenus faibles et intermédiaires», a annoncé la Maison Blanche.
Naturellement, ces investissements massifs supposent une contrepartie de la part des pays bénéficiaires. S’ils veulent en être, ceux-ci devront en effet se plier à un certain nombre d’exigences en matière de droits de l'homme, de changement climatique, de lutte contre la corruption...
Reconstruire un monde meilleur... Si elle est effectivement mise en oeuvre, cette initiative consacrera la position dominante du G7. Reste maintenant à ce qu’elle soit bien accueillie partout et à ce qu’elle se traduise par des actes...