Vladimir Poutine (gauche) et Joe Biden (photo: AFP/TTXVN)
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Une année en dents de scie…
Les observateurs ont d’abord cru que l’accession au pouvoir de Joe Biden allait se traduire par une amélioration des relations entre les États-Unis et la Russie. Ils l’ont cru d’autant plus volontiers que les deux pays sont parvenus, dans un premier temps, à s’entendre sur la prorogation du traité New START, un traité qui porte sur la réduction des armes stratégiques.
L’embellie n’aura ni duré longtemps, ni résisté aux rumeurs persistantes sur une éventuelle ingérence russe dans les élections américaines. Sur le plan international, l’expansion de l’OTAN et la crise ukrainienne sont rapidement venues se rappeler au bon souvenir des deux anciens protagonistes de la Guerre froide, dont ils semblent n’être jamais vraiment sortis…
Le projet gazoduc Nord Stream 2 (photo: AFP/TTXVN)
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La porte reste néanmoins ouverte au dialogue. Témoins les deux sommets qui ont réuni Joe Biden et Vladimir Poutine: le premier à Genève, au mois de juin, et le second, en ligne, le 7 décembre dernier. Chacun y aura été de sa petite concession: l’administration Biden en levant les sanctions qui pesaient sur la société qui exploite le gazoduc Nord Stream 2, la Russie en poursuivant le dialogue et en présentant un projet d’accord avec l’OTAN.
… à l’image de ce que sont les relations entre les deux superpuissances
Le contexte géopolitique étant ce qu’il est, il faudra bien plus que de simples tête-à-tête entre présidents pour aplanir les différends et résoudre des antagonismes, dont certains sont hérités de la Guerre froide. Toujours est-il qu’il y a des gestes de bonne volonté de part et d’autre et que ces gestes-là sont toujours bons à prendre.
Les politologues s’accordent à dire que les deux superpuissances ont tout intérêt à ne pas franchir la ligne rouge et que si chacun tire sur la corde, aucun ne souhaite qu’elle se rompe. La rencontre qui doit avoir lieu dans quelques jours entre les deux présidents témoigne de cette volonté de maintenir le dialogue coûte que coûte. Il devrait y être question de sécurité stratégique, un sujet qui intéresse aussi bien Joe Biden que Vladimir Poutine.