Economie mondiale: à quoi faut-il s’attendre?

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Cette semaine, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque asiatique de développement, l’Organisation mondiale du commerce et bien d’autres institutions ont mis à jour leurs prévisions. De cette mise à jour, il ressort que si certaines régions semblent tirer leur épingle du jeu, les risques demeurent élevés au niveau mondial…

Economie mondiale: à quoi faut-il s’attendre? - ảnh 1Le siège de la Banque mondiale à Washington (États-Unis). Photo : AFP/AVI

Grâce notamment à la fin de la politique zéro-covid et à la réouverture des frontières de la Chine, les économies en développement d’Asie devraient atteindre une croissance de 4,8% cette année, a annoncé la Banque asiatique de développement qui a ainsi relevé de 0,2 point sa prévision de décembre dernier. Selon cette institution, le PIB chinois pourrait augmenter cette année de 5%, contre 3% l’an dernier.

La Banque mondiale, elle, s’est intéressée à l’Amérique latine et aux Caraïbes, pour lesquels elle a relevé de 0,1 point sa prévision de croissance du mois de janvier, la portant à 1,4%. Les conditions sont désormais réunies pour que les économies de la région retrouvent leur niveau de croissance d’avant la pandémie, a-t-elle estimé, en prévoyant pour l’Amérique latine une croissance de 2,4% en 2024 et 2025.

En Europe, l’Allemagne devrait renouer cette année avec la croissance, à en croire une prévision publiée conjointement le 5 avril par les plus grands instituts de recherche économique du pays. L’Ifo, l’institut de Leibniz, l’institut Kiel et le RWI tablent à présent sur une croissance de 0,3% cette année, et de 1,5% l’année prochaine. L’année dernière, les mêmes instituts craignaient encore une récession de 0,4% de la plus grande économie d’Europe.

Mais tout n’est pas rose, loin s’en faut. Si la croissance devrait être positive cette année, l’inflation devrait rester à un niveau élevé, soit 6%, contre 6,9% l’an dernier. Les banques allemandes se verraient donc obligées de maintenir un taux d’intérêt élevé, et l’accès aux prêts serait donc beaucoup plus difficile pour les entreprises et la population.

Aux États-Unis, le mois de février a été marqué par un sérieux déficit commercial. Selon le département du Commerce, c’était le troisième mois consécutif que la première économie mondiale accuse ainsi une hausse continue du déficit commercial.

En Afrique sub-saharienne, la situation se détériore. La Banque mondiale estime que cette région devra se contenter d’une croissance de 3,1% cette année, contre 3,6% l’année dernière.

D’un point de vue général, l’accentuation des tensions géopolitiques entraînera une fragmentation de l’économie mondiale. Cela se traduira par une augmentation des risques d’instabilité financière, par une réduction des investissements étrangers, par une dévalorisation des biens ou par une diminution de la capacité des banques à prêter, a averti le Fonds monétaire international. C’est un cercle vicieux: les banques réduiront leurs prêts, la croissance économique sera pénalisée et les instabilités financières augmenteront…

Economie mondiale: à quoi faut-il s’attendre? - ảnh 2Le Fonds monétaire international. Photo: reuters

Le Fonds monétaire international a donc recommandé aux pays de renforcer leurs mécanismes de réponse aux crises en veillant à une bonne coordination entre le pouvoir central et les collectivités locales. Les économies ont également intérêt à consolider leurs réseaux de sûreté régionale, qui prennent appui sur des systèmes internationaux de change et de prévention des risques liés aux crédits, tels que le FMI lui-même. Enfin, le FMI a conseillé aux gouvernements de faire preuve d’anticipation en augmentant leurs réserves en devises auprès des institutions financières.

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