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Le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, les transports et les filières utilisant une grande main d’oeuvre sont les secteurs les plus touchés, et la situation n’est pas près de s’améliorer. C’est en tout cas l’avis de Tào Bang Huy, directeur adjoint du département de l’Emploi, au ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales.

«Bien que l’épidémie soit sous contrôle, nous estimons que la situation sera difficile au moins jusqu’à la fin de l’année», nous dit-il. «Quant aux entreprises, il faudrait attendre au moins fin 2021 pour que les plus robustes d’entre elles puissent s’être redressées. Le gouvernement a pris une série de mesures de soutien aux entreprises pour leur permettre de maintenir la production et les emplois. Nous leur avons demandé d’éviter les licenciements massifs.»

Selon Bùi Tôn Hiên, directeur de l’Institut des sciences, du travail et des affaires sociales, les entreprises ont vraiment besoin d’aides pour traverser cette crise.

«La sauvegarde de l’emploi est une priorité pour le gouvernement comme pour les entreprises. Il est évident que pour pouvoir attirer les investisseurs et gagner la confiance des partenaires, l’entreprise doit entre autres disposer d’une main d’oeuvre solide. La création d’entreprises dépend aussi beaucoup de la solidité du marché du travail. Mais d’un autre côté, dans cette période de crise, les employés auraient tout intérêt à faire preuve de solidarité envers leurs employeurs», estime-t-il.

De nombreuses entreprises ont recouru à des mesures temporaires telles que les congés par alternance, la réduction du temps et du volume de travail, ainsi que du salaire… De leur côté, les collectivités locales se rapprochent des sociétés désireuses de recruter qu’elles mettront en contact avec les demandeurs d’emploi.