Photo d'illustration
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En présentant sa candidature, Hanoi souhaite s’affirmer
comme un acteur de premier plan pour tout ce qui concerne les questions relatives à la paix et à la
sécurité dans le monde.
Un mandat plein
de défis
Élu
membre non permanent au Conseil de sécurité pour la première fois en 2008, le
Vietnam en avait assumé la présidence tournante en juillet 2008 et en octobre
2009. Les contributions de notre pays à la paix et à la sécurité avaient à
l’époque été applaudies par la communauté internationale.
Mais
force est de constater que le monde dans lequel nous
vivons aujourd’hui est bien différent de ce qu'il était il y a dix ans, et
qu’Hanoï se prépare à relever un véritable défi, comme nous l’explique l’ancien
vice-ministre des Affaires étrangères Pham Quang Vinh.
«En 10 ans, le monde a
beaucoup changé», constate-t-il. «Le maintien de la paix pour le développement
reste toujours notre priorité numéro un, mais d’autres enjeux majeurs ont fait
leur apparition. La lutte d’influence entre les grandes puissances est de plus
en plus forte. La notion même de maintien de la paix et de la sécurité ne
semble plus évidente aux yeux de tous. Le Vietnam doit réfléchir et agir pour
pouvoir contribuer activement à la paix du monde. Mais rien ne sera possible
sans une étroite collaboration avec les autres États membres de l’ONU.»
Durant son mandat
2008-2009, le Vietnam avait été salué par les autres États membres pour son
sens de responsabilité, pour son soutien au multilatéralisme et pour son
respect des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international
en tant qu’élément central pour le maintien de la paix et de la sécurité
internationale.
«L’Asie du Sud-Est est
une région assez instable. C’est pourquoi le Vietnam aura une lourde
responsabilité, notamment en 2020, année au cours de laquelle il devra assumer la
présidence tournante de l’ASEAN tout en étant membre non permanent du Conseil
de sécurité. Cela étant, je ne suis pas inquiet. Le Vietnam est un pays qui a
connu la guerre, qui est actuellement en proie à des litiges en mer Orientale,
mais qui a toujours su faire de la coopération une grande priorité», estime Shahriman Lockman, géopolitologue malaisien.
Une forte voix pour la paix
Le Vietnam veut être
une voix forte pour la paix au conseil de sécurité de l’ONU. Mais pour y
parvenir, il lui reste beaucoup à faire, d’après Pham Quang Vinh.
«Premièrement, nous
devrons étudier à fond tous les problèmes du monde, si le Vietnam est élu au
Conseil de sécurité», nous dit-il. «L’idée est de bien assumer la
responsabilité internationale d’un membre non permanent. Deuxièmement, nous
devons bien travailler avec les membres du Conseil de sécurité, les pays
membres de l’ONU et les pays concernés afin de proposer des solutions aux
conflits. Troisièmement, nous devons nommer des agents réellement
compétents et capables de mener à bien toutes
ces missions.»
Pour être
élu, un pays candidat doit obtenir au minimum les deux tiers des votes des États
présents au scrutin. Étant le seul
candidat d’Asie-Pacifique, le Vietnam a toutes les chances d’être élu.