Consolider
la position du Royaume-Uni après le Brexit
Avec
la présidence du G7 et l’organisation de la conférence sur le climat COP26,
2021 sera « une année très importante » pour le rayonnement du
Royaume-Uni, a assuré le Premier ministre Boris Johnson sur Twitter.
Le Premier ministre Boris Johnson. Photo: AVI
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Le
chef du gouvernement britannique espère que le G7 prévu en juin prochain
apportera des réponses globales à la pandémie de Covid-19, esquissera une
stratégie de relance pour le monde et montrera la force du système
international.
Lors
du sommet de la COP 26, qui se tiendra à Glasgow en novembre, les participants discuteront
notamment des possibilités de développement technologique susceptibles à
la fois d’atténuer les impacts du changement climatique et de créer des emplois.
L’idée
de "Global britain" est-elle
viable ?
Quittant le giron européen après un demi-siècle, le Royaume-Uni a amorcé le
1er janvier 2021 sa stratégie dite "Global Britain", stratégie
par laquelle Londres souhaite s’imposer en tant que grande puissance économique
mondiale. D’ici à 2022, le pays ambitionne de couvrir 80% de son commerce
extérieur avec des accords de libre-échange, certains étant déjà signés avec le
Japon, le Canada, Singapour, la Suisse et le Vietnam.
Selon
les experts, cette stratégie risque cependant de se heurter à de nombreuses
difficultés. La crise actuelle de Covid-19 et le troisième confinement
national dépriment l’économie et menacent l’unité du pays. Les derniers
sondages réalisés en décembre 2020 montrent que les Ecossais sont plus nombreux
à vouloir quitter le Royaume-Uni et si tel était le cas, les recettes fiscales du
Royaume-Uni seraient fortement réduites, ce qui obligerait le gouvernement
britannique à diminuer davantage les budgets pour la défense et les activités
étrangères. Le vaste réseau des organes de représentations diplomatiques et
commerciales du Royaume-Uni dans le monde serait également fortement affecté. De
toute apparence, le rêve de «Global Britain» semble aussi
difficile que le Brexit.