(VOVworld) - La lutte anti-corruption et la transparence constituent la préoccupation majeure de beaucoup de pays. Ces questions figurent d’ailleurs à l’ordre du jour de la première conférence des hauts officiels de l’APEC (SOM 1) en cours à Nha Trang, chef-lieu de la province de Khanh Hoa. Les propositions du Vietnam, pays hôte de l’événement, d’impliquer la population dans ce combat ont été vivement appréciées par les délégués.
Nguyen Van Thanh, Inspecteur général adjoint du gouvernement vietnamien (à droite) en discussion avec des intervenants. Photo Thái Bình - VOV
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La corruption est un crime sans frontière. Dans le contexte de l’intégration économique internationale, cette pratique illicite menace la sécurité, bafoue l’Etat de droit et la démocratie, transgresse la morale et entrave la croissance. La corruption freine les activités macro-économiques et a un impact direct sur les investisseurs étrangers. La lutte contre ce fléau doit être menée sans relâche avec force et conviction.
Intégrer la société dans la lutte anti-corruption
Le colloque sur la participation de la société à la lutte anti-corruption, organisé dans le cadre de SOM 1, a reçu un accord très favorable des économies membres. Les intervenants ont présenté les différentes actions qui ont été menées pour combattre ce fléau et développer une économie saine.
Lors du colloque, Nguyen Van Thanh, Inspecteur général adjoint du gouvernement vietnamien, a déclaré :
«La participation de la population et des entreprises à cette lutte devrait favoriser les contrôles et apporter une plus grande rigueur. Cette volonté répond à l’objectif de l’APEC de promouvoir le commerce et l’investissement entre les économies membres.»
Pham Trong Dat, directeur du Département anti-corruption, rattaché à l’Inspection gouvernementale, a fait savoir que le gouvernement vietnamien avait l’intention de créer un service chargé de traiter les informations et dénonciations en la matière.
«Ce service recueillera les informations concernant la corruption, quelle que soit sa forme, qu’elle s’exerce par le biais de cadeaux ou de rétrocession etc. Ce service permettra de détecter les actes de corruption et de les régler à temps», a fait savoir Pham Trong Dat.
Intensifier l’engagement anti-corruption au sein de l’APEC
En proposant l’organisation de ce colloque, le Vietnam souhaitait réaffirmer son engagement à lutter contre la corruption au sein des économies membres de l’APEC. Pour mémoire, de nombreuses initiatives avaient d’ores et déjà étaient mises en place tels que le Plan d’action anti-corruption et de garantie de transparence de l’APEC 2004 ; l’Engagement de Santiago sur la lutte anti-corruption et la garantie de transparence de 2004 ; la Déclaration de Pékin 2014 et celle de Manille 2015. Phan Van Sau, Inspecteur général du gouvernement vietnamien :
«Les réflexions menées lors du colloque serviront de base aux activités du groupe chargé de la lutte anti-corruption et de la garantie de transparence de l’APEC. Ce travail permettra d’élaborer des textes appelant la société et les entreprises à participer à cette lutte.»
La proposition du Vietnam d’impliquer la société dans la lutte anti-corruption illustre la volonté des pays membres de l’APEC d’éradiquer ce fléau dans toute la région.