Le secrétaire général du Parti communiste et président vietnamien Nguyên Phu Trong, également président de la Direction nationale anti-corruption (photo hanoimoi.com.vn) |
La lutte contre la corruption est définie comme une priorité absolue pour le Parti communiste vietnamien. Au pouvoir depuis 90 ans, le parti a mené de nombreuses campagnes anti-corruption afin d’assainir la classe politique et mériter la confiance de la population. Le secrétaire général du Parti communiste et président vietnamien Nguyên Phu Trong, également président de la Direction nationale anti-corruption, a déclaré:
«Le Vietnam est un pays de droit socialiste dirigé par le Parti communiste vietnamien. Le Parti, l’État et l’Assemblée nationale doivent s’unir pour anéantir la corruption qui nuit au développement du pays. Chaque membre du parti et chaque dirigeant doit s’appliquer à prévenir et à éradiquer ce fléau social.»
À l’approche du treizième congrès du Parti, Nguyên Phu Trong a appelé:
«Le treizième congrès national du Parti aura bientôt lieu. La lutte anti-corruption est plus que jamais importante. Il est impératif de soumettre une liste de candidats compétents, responsables et intègres éligibles aux postes clefs du Parti.»
Depuis le début du douzième exercice, 15.000 personnes soupçonnées de corruption ont été poursuivies devant la justice. 8.883 procès ont été intentés et 110 cadres ont été sanctionnés pour corruption. À l’issue des enquêtes effectuées par les autorités anti-corruption et l’audit d’État, 447 mille milliards de dongs (16,363 milliards d’euros) et 8.600 hectares fonciers détournés ont pu être récupérés. Nguyên Huy Tiên, vice-président du Parquet populaire suprême, a déclaré:
«Avec l’aide du ministère de la Sécurité publique et de la Cour populaire suprême, nous avons traité de grandes affaires de corruption au cours desquelles les prévenus ont été condamnés sévèrement.»
Des stratégies à court et à moyen terme sont à l’étude pour renforcer le pouvoir des institutions juridiques et la législation en la matière, a fait savoir le général Triêu Xuân Hoà, ancien commandant en chef de la septième zone militaire.
«Le combat anti-corruption va se poursuivre plus activement. Le Parti entend durcir les sanctions et former les futurs dirigeants du pays au respect d’un ensemble de règles et de devoirs propres à l’exercice de leur fonction», a-t-il dit.
Depuis 2016, le parti a rédigé 80 documents concernant l’éthique et la déontologie; l’Assemblée nationale a entériné 63 lois et ordonnances et 66 résolutions à ce sujet; le gouvernement a promulgué 661 arrêtés, 532 résolutions et 197 décisions relatifs à la lutte contre la corruption.
Lors de la dernière réunion de la Direction nationale anti-corruption, Nguyên Phu Trong a rappelé la nécessité de lutter contre la perte de l’éthique et du sens des responsabilités et a demandé la création d’un Code de déontologie à destination des cadres du parti.