Côté européen, l'hypothèse d'une suspension de l'aide est aussi à l'étude. La communauté internationale frappe donc les militaires au portefeuille.
Le coup est rude, il reste à savoir s'il fera vaciller le général Abdel Fattah al-Burhan. Le président de l'institution, David Malpass, dit craindre «l'impact dramatique» que peuvent avoir les récents évènements sur le redressement et le développement du pays. La Banque mondiale avait promis en mai dernier d'octroyer deux milliards de dollars sur douze mois au Soudan. Elle était aussi engagée avec d'autres partenaires internationaux dans un programme d'appui direct aux familles soudanaises pour plus de 800 millions de dollars. La Banque mondiale distribuait enfin des fonds pour la vaccination contre la pandémie de Covid-19.
L'institution qui avait renoué avec le Soudan après la levée des sanctions américaines jouait un rôle important auprès du gouvernement de transition.