Les forces de l’ordre ont pour mission de sécuriser le marché de gros de Rungis, le plus grand d’Europe, situé dans le sud de la capitale, ainsi que les aéroports de la région Île-de-France et les huit principales portes d’entrée vers Paris. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a clairement indiqué qu'aucune tolérance ne serait accordée aux blocages.
Les agriculteurs français expriment leur mécontentement face aux politiques agricoles et environnementales imposées par le gouvernement français et l’Union européenne. Ils estiment que ces normes sont trop strictes, portent atteinte à leur compétitivité et à leurs revenus, favorisant ainsi les importations de produits agricoles en provenance de pays moins soumis à des exigences similaires. Stéphane Besnard, un agriculteur français, a témoigné :
"Aujourd'hui, on participe au mouvement de manifestation des agriculteurs suite à un gros ras-le-bol. Un ras-le-bol à la fois sur les injonctions qu'on nous demande, qui sont souvent irréalistes par rapport à ce qui se passe réellement sur le terrain, et puis des marchés qui décrochent, des importations qu'on laisse arriver en France sans les stopper, alors qu'elles sont produites de façon totalement déloyale. Nous, notre slogan, c'est de dire 'n'importons pas l'agriculture dont nous ne voulons pas en France'.", a-t-il dit.
Face à la montée de la grogne des agriculteurs, le Premier ministre français, Gabriel Attal, a rencontré le 27 janvier les représentants de plusieurs syndicats agricoles. Il leur a annoncé plusieurs mesures de soutien, dont le maintien des subventions aux carburants. Cependant, ces annonces n'ont pas suffi à apaiser les agriculteurs, qui réclament une considération accrue.