"Nous faisons des progrès, mais pas assez vite, et de façon pas assez satisfaisante", a déclaré ce samedi le sultan Al Jaber, président de la 28e Conférence de l'ONU sur le climat, lors d'une séance plénière devant l'ensemble des délégués des pays.
"Il est temps de mettre de côté ses propres intérêts au nom de l'intérêt général", a lancé le patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc, la mine plus sévère que la veille.
Il n'est pas le seul à parler de progrès. Quelques heures plus tôt, l'émissaire chinois pour le climat, Xie Zhenhua, a lui aussi rapporté des avancées, fruit de réunions permanentes entre les grands pays et les grands blocs régionaux.
Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) causent les deux tiers du réchauffement mais aucune COP n'est jamais parvenue à appeler à leur sortie, à part le charbon il y a deux ans. Jamais la pression n'a été aussi forte que cette année pour les désigner explicitement dans un accord à une COP, le sultan Al Jaber lui-même ayant reconnu cette nécessité.
"Nous avons déjà fait des progrès sur ce sujet, et je pense que nous en aurons d'autres très bientôt, dans les prochains jours", a estimé Xie Zhenhua, vétéran de ces négociations qui était à la COP21 lorsque l'accord de Paris a été adopté, en 2015.
"Car si nous n'y parvenons pas, si nous ne résolvons pas ce sujet (les fossiles, NDLR), je vois peu de chance que nous ayons une COP28 réussie", a-t-il ajouté lors d'une rencontre avec des journalistes.