Samedi toujours, la junte militaire nigérienne a une fois de plus insisté sur le retrait définitif des troupes françaises du Niger. Le colonel Abdel Rahmane Amadou, son porte-parole, a annoncé l'annulation de cinq accords de coopération militaire signés entre le Niger et la France. Il a souligné que la présence des troupes françaises au Niger depuis le 3 août était illégale.
Des soldats ont été massivement déployés dans la capitale Niamey. Face au risque que Niamey soit prise pour cible dans le cadre du plan d'intervention militaire au Niger, des centaines de Nigériens ont quitté la ville.
Parallèlement, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a annoncé le report d'une réunion extraordinaire prévue pour samedi, au cours de laquelle la suspension de l'adhésion du Niger devait être discutée. De son côté, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé l'envoi d'une commission parlementaire au Niger pour rencontrer les chefs de la junte militaire.
L'Union européenne (UE) a émis un appel samedi en faveur du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger et a réitéré son soutien résolu aux efforts de médiation entrepris par la CEDEAO. Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, a affirmé que le coup d'État au Niger avait eu des répercussions néfastes sur le bien-être, la sécurité du peuple nigérien et la stabilité de la région. L'UE continuera à fournir une aide humanitaire à la population de ce pays d'Afrique de l'Ouest, a-t-il ajouté.