Depuis le cessez-le-feu instauré le 10 novembre 2020 dans le conflit opposant l'Azerbaïdjan à l'Arménie sur la question des territoires disputés du Haut-Karabakh, les inquiétudes s'accroissent quant à la préservation d'un patrimoine culturel millénaire dans les régions récemment perdues par les Arméniens.
La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a réaffirmé mercredi aux représentants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan la dimension universelle du patrimoine culturel, témoin de l'histoire et indissociable de l'identité des peuples, que la communauté internationale a le devoir de protéger. Elle a notamment évoqué la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé qui permet au secrétariat de l'Unesco d'envoyer une telle mission. Néanmoins, cela ne s'est jamais produit. Ce serait donc une première.
A noter qu’Audrey Azoulay s'est entretenue en début de semaine avec l'ambassadeur de la Russie auprès de l'Unesco, après que le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov eurent évoqué le souhait que l'Unesco s'engage pour la protection du patrimoine.