Cette campagne, qui se déroulera jusqu’à la Journée internationale des droits de l’homme (10 décembre), vise à sensibiliser et à mettre en place des actions concrètes contre les violences de genre.

La secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina J.Mohammed. Photo: AVI

Le thème de la campagne de cette année est «Solidarité ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles». Il s’agit d’inciter les pays à investir davantage, tant au niveau du gouvernement qu’à celui de la société civile, pour prévenir les violences de genre. Selon les données de l’ONU, la violence contre les femmes coûte chaque année aux pays du monde entier 3,7 % de leur produit intérieur brut (PIB), mais l’année dernière, les pays n’ont dépensé qu’environ 0,2 % de leur PIB pour lutter contre ce phénomène. La secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina J.Mohammed, a lancé un appel à la mobilisation. 

«À la veille du Sommet du Futur, il est indispensable que les pays s’engagent à prévenir la violence à l’égard des femmes. Investir dans la prévention n’est pas seulement judicieux, c’est révolutionnaire. Nous devons agir maintenant, pour un avenir plus juste et plus sûr pour toutes les femmes et les filles, et pour toute l’humanité», a-t-elle déclaré. 

La violence contre les femmes et les filles reste l’une des violations des droits humains les plus graves au monde. Selon les statistiques d’ONU Femmes, environ 736 millions de femmes dans le monde ont subi des violences mentales et sexuelles au moins une fois dans leur vie; chaque heure, au moins 5 femmes ou filles sont tuées par un membre de leur famille. De plus, 86 % des femmes et des filles vivent actuellement dans des pays qui ne disposent pas de cadres juridiques pour les protéger contre les violences de genre.