Dans son appel annuel de financement adressé aux gouvernements, aux entreprises et aux donateurs individuels, l’OIM a souligné l'importance de diversifier ses sources de financement afin de renforcer la protection des migrants, de réduire les déplacements forcés et d'élargir les opportunités de migration régulière.

Selon Amy Pope, directrice générale de l’OIM, à la fin de 2022, le monde comptait environ 117 millions de personnes déplacées de force, dont 71 millions de déplacés internes, un chiffre sans précédent. La migration irrégulière constitue également l'un des plus grands défis pour les États-Unis et l'Europe, avec des situations critiques en Méditerranée et à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

L’OIM aspire à ce que le budget sollicité de 7,9 milliards de dollars lui permette d'assister plus de 139 millions de migrants dans le monde cette année. Sur cette somme, 3,4 milliards de dollars seront alloués pour sauver des vies et protéger les personnes en mouvement. De plus, environ 2,7 milliards de dollars seront consacrés à la prévention et à la réponse aux déplacements forcés, y compris ceux liés au changement climatique, un facteur qui, selon l’OIM, influe de plus en plus sur la migration. 

"Le changement climatique impacte de plus en plus les communautés vulnérables, une réalité que nous, acteurs du secteur humanitaire et du développement, constatons de manière flagrante. Il est impératif que les décideurs politiques et autres intervenants agissent rapidement, faute de quoi les conséquences seront désastreuses.", a-t-il indiqué. 

Par ailleurs, l’OIM a souligné les avantages de la migration régulière, qu'elle considère comme l'un des piliers de la prospérité mondiale. Selon l'organisation, une gestion adéquate de la migration peut servir de moteur de croissance économique dans de nombreux pays confrontés au vieillissement de la population et à une pénurie de main-d'œuvre, notamment en Europe.