Le point sur la pandémie dans le monde

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(VOVWORLD) - Le président Donald Trump a assuré vendredi que les États-Unis avaient « largement surmonté » la crise, se basant sur les bons chiffres du chômage, même si la pandémie continue de faire près d'un millier de morts chaque jour dans son pays et se propage à grande vitesse en Amérique latine.

Commentant les chiffres du chômage aux États-Unis (13,3% en mai, alors que les plus pessimistes le voyaient frôler les 20%), Donald Trump a vanté la « force » de l'économie américaine.

« Cette force nous a permis de surmonter cette horrible pandémie, nous l'avons largement surmontée », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche. « Nous avons pris toutes les décisions qu'il fallait », a-t-il encore estimé, alors que sa gestion de la crise sanitaire a été souvent critiquée.

Même optimisme en France, où l'épidémie est « contrôlée », ont affirmé vendredi les autorités scientifiques. « Le virus recule, mais il circule toujours », a cependant mis en garde le ministre de la Santé Olivier Véran.

Lieu emblématique du pays et l'un des plus visités au monde, le château de Versailles, près de Paris, doit d'ailleurs rouvrir samedi - avec masque obligatoire et nombre de visiteurs limité - après plus de 82 jours de confinement qui ont mis à mal son modèle économique, et en l'absence des Américains et des Asiatiques qui représentent habituellement 30% des visiteurs.

En Europe, où les nouvelles hospitalisations sont en chute libre, la Banque centrale européenne a sorti jeudi les grands moyens pour lutter contre la récession et l'endettement public, en doublant presque son fonds de soutien à l'économie et en prolongeant sa durée, signe que les effets de la crise vont durer des années.

Et la reprise progressive de la circulation des personnes se poursuit à l'approche de la saison estivale: la République tchèque a rouvert ses frontières avec l'Autriche et l'Allemagne, dix jours plus tôt que prévu.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a lui aussi annoncé « une accélération de la feuille de route » avec un assouplissement du confinement, notamment la réouverture dès lundi de tous les commerces hors centres commerciaux.

La Suisse a décidé pour sa part de rouvrir dès le 15 juin ses frontières avec tous les pays de l'UE.

Mais en Amérique latine, nouvel épicentre de la pandémie, le Brésil, géant de 212 millions d'habitants, est devenu derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, le troisième pays le plus endeuillé. Plus de 34.000 personnes y sont mortes du coronavirus, avec un nouveau record journalier de décès (1.473), selon le ministère de la Santé. Et pour les spécialistes, les chiffres officiels sont largement sous-évalués.

La maladie continue sa propagation dans le reste de l'Amérique latine, mettant sous pression les systèmes de santé.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié vendredi de nouvelles directives sur le port du masque, qu'elle recommande désormais en cas de « transmission généralisée » et lorsqu'il est difficile de maintenir une distance physique, « par exemple dans les transports publics, dans les magasins ou dans d'autres milieux fermés ou très fréquentés ».

A l'échelle mondiale, la pandémie a fait plus de 392.000 morts. Les États-Unis  restent de loin le pays le plus touché (plus de 108.000 décès), suivis par le Royaume-Uni (40.261), le Brésil (34.021), l'Italie (33.774) et la France (29.111).

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