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Cette disposition prendra effet le 28 août, a précisé le ministre japonais du Commerce et de l’Industrie, Hiroshige Seko.
En dégradant la République de Corée de la catégorie des États A (c’est-à-dire exemptés de procédures d’autorisation pour l’achat de produits sensibles de fabrication japonaise) à celle des États B (autorisation spéciale obligatoire), Tokyo signifie que son voisin n’est pas fiable et qu’il faut s’assurer qu’il n’utilisera pas les matériaux et équipements venant du Japon à des fins détournées, notamment militaires.
Pour les autorités japonaises, «il s’agit simplement d’une révision de la liste des pays de confiance, nécessaire dans le cadre d’une gestion appropriée du contrôle des exportations, pour la sécurité nationale» a justifié M. Seko, niant qu’il s’agisse d’une sanction.
Mais la tension grimpe entre Tokyo et Séoul, entre lesquels existent de profonds différends historiques liés à l’occupation coloniale de la péninsule coréenne par le Japon entre 1910 et 1945, contentieux qui empoisonnent leurs relations depuis des décennies.
À Séoul, le gouvernement sud-coréen a rapidement réagi en retirant le Japon de sa «liste blanche» des partenaires commerciaux privilégiés. Ce qu’a fait Tokyo «sape fondamentalement la relation de confiance et de coopération que les deux pays ont établie», a accusé le ministre sud-coréen des Finances Hong Nam-ki.