En quelques mois, l’horizon s’est «assombri» dans les pays à bas revenu, en raison de la diffusion du variant Delta de Covid-19. Et les perturbations des chaînes d’approvisionnement rendent la reprise «plus difficile» dans les économies avancées. Les prévisions de croissance ne sont revues à la hausse que dans les pays exportateurs de matières premières, qui bénéficient de la progression des cours.
La crise a mis fin, au moins pour quelques années, au rattrapage des pays émergents, et enfonce les pays à bas revenu dans la stagnation. Ces derniers ont enregistré, depuis juillet, la plus forte révision à la baisse de croissance (– 0,6 %), et entre 65 millions et 75 millions de leurs habitants devraient tomber dans l’extrême pauvreté cette année.
Cette grande divergence s’explique d’abord par des campagnes de vaccination à double vitesse: 60% des habitants des pays riches sont vaccinés, contre seulement 5% dans les pays pauvres, ce qui retarde leur déconfinement et leur reprise. La lenteur de la vaccination menace aussi l’économie mondiale, a souligné le FMI.