Le directeur du Programme de secours des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini. Photo: UN |
C'est le quatrième revers consécutif du CSNU sur ce dossier, en raison des divergences entre ses membres clés concernant la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
Pendant ce temps, la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer, marquée par un niveau de destruction sans précédent et une tragédie insoutenable pour les civils. Selon le directeur du Programme de secours des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, près de 70 % des victimes sont des femmes et des enfants, dont plus de 3.200 enfants tués. Il a également alerté sur la pénurie imminente de médicaments, de nourriture, d'eau potable et de carburant à Gaza, soulignant que le risque d'une déstabilisation de l'ordre civil rendait extrêmement complexe la distribution de l'aide humanitaire.
"Si l'ordre civil se dégrade davantage, les agences humanitaires des Nations Unies seront incapables de poursuivre leurs opérations dans la bande de Gaza. Dans ce scénario, il n'y aura aucun moyen d'acheminer des convois de secours vers cette zone sinistrée", a-t-il prévenu.
Selon les données de l'ONU, jusqu'au 30 octobre, environ 200 camions transportant plus de 3.100 tonnes d'aide sont entrés dans la bande de Gaza via le point de passage de Rafah, reliant Gaza à l'Égypte. Néanmoins, la responsable du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, Lisa Doughten, a souligné l'urgence de demander à Israël d'ouvrir le point de passage de Kerem Shalom afin de faciliter l'accès des camions humanitaires à Gaza.