Selon cette décision, le taux de dépôt, qui représente ce que les banques reçoivent lorsqu'elles déposent de la monnaie à la BCE, atteint désormais 4,0 %, un niveau jamais atteint depuis l'introduction de la monnaie unique en 1999. Le taux de refinancement, qui indique le coût auquel les banques peuvent obtenir des liquidités auprès de la BCE pour une semaine, s'établit à 4,5 %. Enfin, le taux de facilité de prêt marginal, destiné aux emprunts à court terme, est fixé à 4,75 %. Les trois taux directeurs augmentent ainsi de 25 points de base, soit 0,25 %.
Selon les économistes, la hausse des taux d'intérêt devrait contribuer à maîtriser l'inflation en dissuadant les emprunts et les dépenses, mais elle comporte également le risque d'entraver l'activité économique. De plus, l'augmentation des coûts d'emprunt dans de nombreuses régions du monde, ainsi que l’instabilité économique en Chine - la deuxième économie mondiale - exercent une pression sur la croissance économique, ce qui pourrait potentiellement entraîner une récession au sein de la zone euro.