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Le président Biden a expliqué que cette décision était due à l’obligation de dépenser le budget que le Congrès américain avait approuvé pour l’administration de Donald Trump en 2019 pour construire un mur frontalier. Il a affirmé que cela ne signifiait pas qu’il avait changé sa position antérieure contre la construction d’un mur frontalier, et qu’il ne croyait pas que cela soit la solution pour endiguer la vague migratoire.
“Il faut comprendre que cet argent est destiné au mur frontalier. J’ai essayé de le récupérer et de le réaffecter, mais sans succès. De plus, la loi ne me permet pas de le dépenser pour autre chose que ce qui a été alloué. Je ne peux pas empêcher cela”, a-t-il déclaré.
Selon les médias américains, le mur frontalier qui va être construit mesurera environ 20 miles de long, soit plus de 32 km, et sera situé au sud du Texas. C’est aussi la région qui a connu un nombre record de migrants traversant la frontière américaine en septembre.
Les analystes estiment que le président Biden a cédé en partie à la forte pression de l’opinion publique américaine face à cette crise migratoire, en pleine période électorale. Selon un sondage Reuters/Ipsos récent, l’immigration sera un enjeu clé dans la campagne présidentielle de l’année prochaine, avec une majorité d’Américains (54 %) qui expriment leur inquiétude quant à l’impact négatif des vagues migratoires sur leur vie. Cependant, John Sandweg, ancien directeur de l’Agence américaine de contrôle des frontières et des douanes (ICE), a affirmé que la construction de nouveaux murs frontaliers n’était pas une solution au problème de l’immigration, ni un signe que l’administration Biden avait changé de cap.
Par ailleurs, cette décision pourrait provoquer davantage de tensions dans les relations entre les États-Unis et le Mexique. Le 5 octobre, des hauts responsables américains et mexicains se sont réunis dans la capitale mexicaine pour discuter des questions d’immigration et de sécurité, en présence de la ministre mexicaine des Affaires étrangères Alicia Barcena et du secrétaire d’État américain Antony Blinken. La partie mexicaine a protesté contre la décision du gouvernement américain de construire davantage de murs frontaliers, avertissant que cela pourrait nuire aux relations entre les deux pays.