La cérémonie d'ouverture de la Conférence sur la sécurité de Munich, le 16 février 2024. Photo : AFP/AVI |
L'événement a rassemblé plus de 900 participants, dont environ 50 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que plus de 100 ministres, aux côtés de représentants d'organisations consultatives, d’organisations non-gouvernementales et d’entreprises.
Lors de son rapport annuel sur la sécurité en 2024, la conférence a exprimé des préoccupations face à l'augmentation des tensions politiques et de l'instabilité économique. De nombreux gouvernements semblent détourner leur attention des avantages de la coopération mondiale, une tendance qui pourrait compromettre la collaboration et affaiblir l'ordre international actuel.
Au cours de cette conférence, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a appelé les alliés européens à accroître leurs dépenses de défense et à apporter un soutien accru à l'Ukraine. Il a affirmé que l'Allemagne s'efforcerait d'atteindre l'objectif de l'OTAN consistant à consacrer 2% de son PIB aux dépenses militaires. Par ailleurs, le dirigeant allemand a reconnu les défis politiques liés à l'augmentation du budget de la défense dans le contexte économique actuel.
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, favori pour succéder à Jens Stoltenberg en tant que secrétaire général de l'OTAN lorsque ce dernier quittera ses fonctions, a de son côté plaidé pour une Europe plus résiliente qui ne compte plus que sur les États-Unis. "Nous devrions cesser de nous plaindre et de pleurnicher à propos de Trump. Nous ne dépensons pas plus pour la défense ou n'augmentons pas la production de munitions parce que Trump pourrait revenir", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il était pourtant dans l'intérêt de l'Union européenne de renforcer sa défense.