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M. Rato a disposé de cartes
bancaires dont il se servait librement pour ses frais personnels. Pleins d’essence,
courses au supermarché, coûteux voyages, achat de sacs de luxe ou soirées en
discothèque, il a agi «comme si l’argent était à lui», ont estimé les juges de
la Cour suprême.
Au total, entre 2003 et 2012, plus
de 12 millions d’euros auraient été détournés grâce à ce système,
dont 2,6 millions sous la présidence de M. Rato, qui a dirigé Caja Madrid puis
Bankia entre 2010 et 2012. L’Audience nationale, haut tribunal chargé
entre autres des affaires de corruption, avait condamné en
février 2017 en première instance M. Rato dans cette affaire des
"cartes black", devenue un symbole des excès des puissants quand l’Espagne
s’enfonçait dans la crise.