Depuis la sortie des États-Unis de l'accord de Vienne en 2018, l'Iran n'a cessé d'accuser les Européens de manquer à leurs engagements en ne les aidant pas à contourner les effets des sanctions américaines. ATTA KENARE / AFP |
« Il convient assurément de rejeter de telles actions de la part de ceux qui prétendent de façon mensongère être les champions des droits humains, les mêmes qui, pour des motifs politiques, sont non seulement restés muets face à la violation des droits du peuple iranien des sanctions illégales imposées par les États-Unis mais ont aussi coopéré avec eux », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, dans un communiqué.
En conséquence, ajoute Saïd Khatibzadeh, l’Iran « suspend tout dialogue sur les droits humains avec l’UE et toute coopération résultant de ce dialogue en particulier en matière de terrorisme, de lutte contre le trafic de drogue, et des réfugiés ».
L'Union européenne a annoncé lundi des gels d'actifs et des interdictions de visa contre huit responsables de la sécurité iranienne qu'elle accuse d'avoir pris part à la répression violente des troubles de novembre 2019 en Iran. En dénonçant unilatéralement en 2018 l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, les États-Unis ont réimposé les sanctions américaines contre l'Iran que ce pacte avait permis de lever.