Déficit, retraites, immigration: les priorités du nouveau gouvernement français

Manh Hà – VOV France
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(VOVWORLD) - Ce mardi, Michel Barnier, nouveau Premier ministre français, a fait ses débuts devant l’Assemblée nationale. 
Déficit, retraites, immigration: les priorités du nouveau gouvernement français - ảnh 1Le 1er octobre, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a fait sa première apparition devant l'Assemblée nationale. Photo: France Info

Accompagné de son gouvernement fraîchement nommé, il s’est adressé aux 577 députés pour présenter les grandes lignes de sa politique pour les mois à venir.

La réduction du déficit budgétaire s’impose comme la priorité absolue du nouveau gouvernement, faisant passer le déficit de 6% en 2024 à 3% en 2029. Pour y parvenir, il prévoit une série de mesures, notamment une réduction des dépenses publiques, un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et sociale, ainsi qu’une augmentation des impôts pour les grandes entreprises et les plus fortunés.

Par ailleurs, Michel Barnier a exprimé sa volonté de rouvrir les discussions sur la réforme des retraites, adoptée en avril 2023. Il envisage des ajustements pour mieux prendre en compte la pénibilité de certains métiers, garantir l’égalité entre hommes et femmes, et valoriser l’ancienneté des travailleurs.

Sur le front de l’immigration, le chef du gouvernement a annoncé un durcissement de la politique actuelle. Il prévoit d’allonger la période de rétention pour les personnes en situation irrégulière, d’appliquer plus strictement les obligations de quitter le territoire, et de limiter la délivrance de visas aux pays refusant de réadmettre leurs ressortissants.

Michel Barnier a également esquissé d’autres projets importants: une augmentation du SMIC de 2% à partir de novembre 2024, une réflexion sur une possible réforme du mode de scrutin à l’Assemblée nationale, et le report des modifications constitutionnelles concernant la Nouvelle-Calédonie. Il a par ailleurs évoqué l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement et du mariage pour tous, ainsi qu’un plan national pour la santé mentale prévu pour 2025.

Face à une Assemblée nationale divisée en trois grandes factions, le Premier ministre a conclu son discours par un appel à l’unité. 

"J’ai conscience des difficultés, mais j’ai confiance en notre capacité collective à franchir des obstacles, pour donner de l’espoir aux Françaises et aux Français. La clé dans vos mains, un dernier mot: Prenons soin de la République, elle est fragile", a-t-il dit.

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