Le Premier ministre cambodgien Hun Sen (droite) et son homologue vietnamien Pham Minh Chinh. Photo: VOV |
Dans une déclaration commune publiée ce mercredi, les deux pays ont affiché leur volonté d’approfondir leurs relations selon la devise de bon voisinage, de belle amitié traditionnelle et de partenariat intégral et durable. Ils ont convenu de respecter mutuellement l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale, de se conformer au principe de non-ingérence et de résolution pacifique de tous les problèmes qui pourraient survenir.
Le Vietnam et le Cambodge entendent stimuler leurs liens économiques, renforcer leur autonomie économique, approfondir leur intégration mondiale, et achever le Plan global de connexion économique Vietnam-Cambodge pour 2030.
S’agissant de la sécurité nationale, les deux gouvernements ont convenu de se conformer au principe de ne laisser aucune tierce partie s’installer dans le territoire de l’un pour nuire aux intérêts ni à la sécurité de l’autre. Ils coopèreront pour protéger leurs ressortissants conformément à la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963. Ils multiplieront les actions de lutte contre les criminalités transfrontalières, telles que la traite humaine et le narcotrafic. Ils miseront également sur la cybersécurité.
Les deux parties poursuivront les opérations de recherche et de rapatriement des restes de soldats et d’experts volontaires vietnamiens décédés au Cambodge et ceux des militaires du Front uni pour le salut du Cambodge morts au Vietnam.
Elles s’impliqueront dans la défense d’une frontière terrestre pacifique, stable et favorable à la coopération. Elles signeront un accord sur les porte-frontières terrestres permettant d’optimiser les activités transfrontalières.
Les deux pays se soutiendront au sein des tribunes multilatérales, notamment l’ONU et l’ASEAN, afin de relever les défis mondiaux et régionaux. Ils participeront activement à la coopération de la sous-région du Mékong.
Le Vietnam et le Cambodge réaffirment la position constante de l’ASEAN sur l’importance du maintien de la sécurité, de la liberté de navigation et de survol en mer Orientale. Il faut consolider la confiance politique entre les États côtiers, renoncer à l’utilisation de la force et à la menace d’y recourir. Les deux pays appellent à privilégier les outils diplomatiques et juridiques, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale, pour résoudre les litiges survenus en mer, et à parvenir dans les meilleurs délais à un Code de conduite.