L'accord conclu après plus de deux semaines de négociations acharnées visait à envoyer un signal fort aux investisseurs et aux décideurs politiques sur la volonté de rompre avec les combustibles fossiles. Publié finalement durant ce dernier jour de travail, le texte appelle les pays à «transitionner hors des énergies fossiles» et à accélérer l'action «dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux préconisations scientifiques».
C'est la première fois dans l'histoire des conférences sur le climat de l'ONU que les énergies fossiles, largement responsables du changement climatique, sont mentionnées dans un accord. La version finale ne réintroduit plus le terme de «sortie» mais «transition», conciliant les exigences de nombreux pays, dont les États-Unis et l'Union européenne, avec celles des pays producteurs de pétrole. Le président de la COP28, Sultan al-Jaber, s'est félicité d'une décision «historique».
"Nous avons fait face à la réalité et avons mis le monde sur la bonne voie. Nous avons donné un plan d’action solide, gardant à portée de main l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C, un plan guidé par la science", a-t-il souligné.
Le texte appelle également à tripler les énergies renouvelables d'ici à 2030, ainsi qu'à accélérer les efforts vers les technologies de captage et stockage de carbone. L'élaboration de politiques spécifiques pour mettre en œuvre des engagements abordés dans cet accord sera réalisée en fonction des conditions de chaque pays membre.