Joe Biden s'est exprimé à la Maison Blanche le 31 mai. Photo: Reuters |
Cette proposition comprend trois phases, à commencer par un cessez-le-feu «complet et global» d'une durée de 6 semaines. Durant cette période, les forces israéliennes se retireraient de Gaza et les otages, notamment des personnes âgées, des femmes et des blessés, seraient échangés contre des centaines de prisonniers palestiniens. Les civils palestiniens retourneraient à Gaza, et chaque jour 600 camions transporteraient de l'aide humanitaire dans les territoires palestiniens.
Dans la deuxième phase, le Hamas et Israël négocieraient les conditions pour mettre fin définitivement aux hostilités. Le président Biden a affirmé que le cessez-le-feu «restera en vigueur tant que le processus de négociation se poursuivra».
La troisième phase comprendrait un important plan de reconstruction de Gaza. La proposition a été transmise par le Qatar au Hamas. Par ailleurs, l'agence de presse jordanienne Petra a rapporté vendredi soir que ce pays se coordonnerait avec l'Égypte et les Nations Unies pour organiser une conférence internationale spéciale sur Gaza le 11 juin, le but étant de trouver une solution pour gérer la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont salué cette proposition et ont considéré cela comme une «opportunité importante» pour mettre fin au conflit.
Le mouvement islamique Hamas a de son côté publié une déclaration affirmant sa volonté de participer "de manière active et constructive" à toute proposition basée sur un cessez-le-feu à long terme à Gaza, sur le retrait des troupes israéliennes, sur la reconstruction de Gaza, sur le retour des personnes déplacées dans leurs foyers et sur un “véritable accord d'échange de prisonniers”.
Cependant, le bureau du Premier ministre israélien a indiqué que Benjamin Netanyahu ne partageait pas l'approche du président Biden en ce qui concerne la présentation de la proposition visant à atteindre un accord de cessez-le-feu durable. Le Premier ministre israélien a précisé qu'il avait délégué à son équipe de négociation le pouvoir de parvenir à un accord, tout en soulignant que "le conflit ne prendra pas fin" tant que tous les objectifs ne seront pas atteints, notamment la libération de tous les otages, la destruction des capacités militaires du Hamas.