Dans des circonstances extrêmes pouvant entraîner des pénuries de produits vitaux, la Commission européenne pourra imposer à des industriels de donner priorité aux commandes européennes, plutôt que chinoises ou américaines, sous peine d’amendes, selon le projet de texte.
Cette mesure, inspirée de règles existant déjà aux États-Unis, est pensée comme une arme de représailles. «Notre souhait c’est qu’on ne l’utilise jamais», a souligné le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, lors d’une conférence de presse commune avec la vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager. L’idée est de dissuader des États tiers de bloquer les exportations de produits stratégiques vers l’Europe, comme les États-Unis qui avaient interdit les exportations de vaccins anti-Covid pendant la pandémie.
Le règlement doit encore être négocié avec le Parlement européen et les États membres. Il avait été annoncé en février 2021 par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui entendait tirer les leçons des perturbations des chaînes d’approvisionnement européennes provoquées par la pandémie.