La Chine remet au Vietnam ses ressortissantes victimes d’un réseau de traite humaine en 2018
(Photo: CHINA DAILY) |
La traite humaine est une forme de criminalité dangereuse qui sévit dans plusieurs pays, dont le Vietnam. Elle porte atteinte aux droits de l’homme, à la vie, à la santé physique et morale des victimes, mais aussi à la sécurité et à l’ordre social. Depuis plusieurs années, le Vietnam redouble d’efforts pour repousser ce fléau.
Des remarques dépourvues d’objectivité
Tout en lui reconnaissant des efforts en la matière, le Département d’État américain prétend que le Vietnam ne répond pas encore aux normes minimales qui lui permettraient de réduire l’ampleur du trafic d’êtres humains.
Il souligne en outre un certain retard et un manque d’efficacité de la part des services compétents vietnamiens dans l’identification et le soutien des victimes.
Un manque de coordination entre les services multidisciplinaires et les autorités provinciales et une certaine incohérence dans l’application de la loi compromettent la lutte contre ce trafic illégal…
La quasi-totalité des sociétés de recrutement de travailleurs et des sociétés intermédiaires non-autorisées font payer des frais exorbitants aux demandeurs d’emplois. Ceux qui ont dû s’endetter pour s’acquitter de ces frais encourent un risque élevé de travail forcé…
Bien qu’il ait été informé de cas de connivence entre des officiels et des réseaux de passeurs, le gouvernement n’a publié aucun rapport sur les éventuelles enquêtes qu’il aurait menées ni sur les sanctions qu’il aurait prises à l’égard des officiels impliqués...
Autant de choses qu’on peut lire dans le rapport du Département d’État américain.
Tout le système politique a été mobilisé pour prévenir la traite humaine, détecter, sanctionner les criminels et venir en aide aux victimes. Photo: daidoanket.vn |
Des efforts inlassables
Pour évaluer un problème d’un autre pays, il faut se baser sur des informations vérifiées et précises, faute de quoi les remarques risqueront de porter préjudice aux relations bilatérales, de provoquer des malentendus et d’alimenter des calomnies de forces hostiles.
En réalité, le Parti communiste et l’État vietnamiens prêtent une attention particulière à la lutte contre la traite humaine. Tout le système politique a été mobilisé pour prévenir ce fléau, détecter, sanctionner les criminels et venir en aide aux victimes.
Favorable aux migrations sûres, ordonnées et régulières, le gouvernement vietnamien s’engage à combattre toute forme de migration irrégulière et de trafic d’être humains. L’arsenal juridique du pays est relativement complet, avec notamment la loi sur la prévention et la lutte contre la traite humaine, le Code pénal amendé de 2017, l’arrêté gouvernemental numéro 62 définissant les critères d’identification d’une victime de la traite humaine et prévoyant des mesures pour la protéger, elle et sa famille. Le 20 mars 2020, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a promulgué un plan national pour mettre en œuvre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de l’ONU. Ce plan prévoit des mesures globales et inclusives destinées à améliorer l’efficacité de la gestion des migrations, à défendre les droits et les intérêts légitimes des migrants.
Le programme national de prévention et de lutte contre la traite humaine pour la période 2021-2025 est en cours d’élaboration. En intensifiant la coopération internationale, l’État demande à ses représentants à l’étranger de mieux jouer leur rôle dans la détection et le sauvetage des victimes vietnamiennes, la défense de leurs intérêts légitimes et leur rapatriement.
Depuis 20 ans, le trafic d’êtres humains fait des ravages dans le monde. Le Vietnam reconnaît qu’il lui reste encore beaucoup à faire, mais ses efforts sont indéniables et il entend poursuivre cet élan.