Dès le septième mois lunaire, les ateliers se mettent à produire sans relâche des gâteaux de lune pour répondre à la demande, forcément forte vu les circonstances.
En arpentant ces ruelles, impossible d’échapper au parfum sucré et reconnaissable des gâteaux traditionnels. Dans l’atelier Sinh Hùng, une enseigne familiale vieille de plus de soixante ans, les ouvriers redoublent d’efforts pour livrer à temps les fournées de gâteaux cuits au four ou à la vapeur. |
La confection reste un travail méticuleux. Chaque pièce, dont le poids varie, exige un dosage précis des ingrédients. |
Le secret de leur succès réside dans la farce: la plus prisée demeure celle d’un mélange raffiné de lard confit, de saucisse chinoise, de graines de lotus, de jambon en dés, relevés d’écorces de kumquat et de feuilles de citronnier. Un trait final d’alcool parfumé aux épices vient sublimer l’ensemble.
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«Nous fabriquons nous-mêmes la saucisse et le jambon pour réduire les coûts, mais jamais au détriment de la qualité», assure Dung, propriétaire de l’atelier Sinh Hùng, qui, fidèle à la recette familiale, supervise personnellement le mélange des farces. |
Chaque portion est pesée avec soin, qu’il s’agisse de petits ou de grands formats.
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De la mise en moule au pressage, toutes les étapes sont exécutées avec précision pour éviter d’abîmer la croûte. |
La cuisson, contrôlée à température modérée, vise à rendre l’enveloppe ferme tout en préservant l’arôme délicat de la farce.
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Le conditionnement final se fait sous emballage scellé, garantissant fraîcheur et sécurité.
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Malgré l’abondance des gâteaux modernes sur le marché, la saveur authentique garde un attrait particulier. «Chaque année, la demande explose au point que les producteurs du village ne parviennent pas toujours à suivre le rythme», confie Si, gérant d’une boutique de Xuân Dinh.
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