 L’école de minorités ethniques de Cao Phong. Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
Lors de sa première année scolaire (2003-2004), l’école de Cao Phong n’accueillait que 60 élèves répartis dans deux classes de collège. 20 ans après, pour l’année scolaire 2022-2023, le nombre d’élèves s’était élevé à 290, répartis dans 8 classes de collège et 3 de lycée.
 Le directeur de l’école, Trân Quang Tuân. Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
Les infrastructures ont été complétées et modernisées, créant un espace d’études et de vie plutôt favorable aux élèves, comme l’affirme le directeur de l’école, Trân Quang Tuân.
“Nos élèves sont principalement des Muong vivant dans des zones reculées et lointaines. L’État leur accorde des subventions conséquentes qui leur permettent de bien étudier. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont obtenu des prix lors de concours d’excellence provinciaux et gagné leurs concours d’admission à l’université”, note-t-il.
 Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
Dans cette école, les Muong sont donc largement majoritaires, le reste étant des Dao et des Kinh. À leur arrivée, les élèves se voient distribuer gratuitement des manuels et des outils pour leurs études mais aussi pour leur vie quotidienne. Trinh Huong Giang est une Muong.
“Nous bénéficions de tous les avantages offerts par l’État: des classes bien équipées, des cours, des cahiers, des livres et des outils scolaires gratuits... Je rêve de devenir plus tard une guide touristique pour présenter aux amis de tous les coins du monde ma province, Hoà Binh”, partage-t-elle.
Les activités extrascolaires sont particulièrement diversifiées dans cette école, comme l’indique son directeur, Trân Quang Tuân.
“Nous avons ouvert plusieurs clubs pour encourager les échanges entre élèves. Le plus important de ces clubs est bien sûr spécialisé dans la préservation de l’identité culturelle des Muong. Les participants parlent et chantent dans leur langue et jouent des instruments de leur ethnie. Comme nos élèves logent à l’internat, loin de chez eux, nous multiplions les activités leur permettant d’acquérir des compétences de vie et de s’épanouir pleinement”, fait-il savoir.
 Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
Les élèves qui vivent loin de chez eux éprouvent évidemment une grande nostalgie pour leur famille et leur village, ce qui nécessite de la part des enseignants une attention particulière, comme le fait remarquer Dào Thu Hà, la directrice adjointe de l’école.
“Nous essayons de remplacer leurs parents pour les écouter et leur donner des conseils. Presque tous les enseignants maîtrisent d’ailleurs au moins une langue ethnique, ce qui facilite ce genre d’échanges avec les élèves. Comme de vrais parents, nous sommes heureux de les voir grandir chaque jour et de gagner en maturité”, déclare-t-elle.
L’école de minorités ethniques de Cao Phong a été à plusieurs reprises récompensée pour sa participation active aux mouvements d’encouragement aux études et d’instauration d’une société studieuse.