Khop bene komepa – une fête de reconnaissance chez les Bahnar

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(VOVworld) – Khop bene komepa, en langue Bahnar signifie fête de reconnaissance. L’occasion pour les Bahnar de se réunir en famille pour remercier leurs parents de leur amour inconditionnel et inestimable.

(VOVworld) – Khop bene komepa, en langue Bahnar signifie fête de reconnaissance. L’occasion pour les Bahnar de se réunir en famille pour remercier leurs parents de leur amour inconditionnel et inestimable.

Khop bene komepa – une fête de reconnaissance chez les Bahnar - ảnh 1
Photo:DATKT.COM

Après la fête du nouveau riz, les « grands enfants » retournent chez leurs parents pour préparer la fête. Les offrandes faites aux parents dépendent du niveau de vie de chacun. Les plus riches iront jusqu’à offrir un boeuf ou un cochon quand les plus modestes se contenteront de quelques poulets. Mais qu’il soit riche ou pauvre, une jarre d’alcool de riz est toujours indispensable. Nguyen Quang Ngoc, du Musée d’ethnographie de Dak Lak :

« Ces rites traduisent une belle tradition dont l’accent est mis sur la miséricorde, la tolérance et le respect, celle qui se perpétue de génération en génération. Et on exprime la bonté envers ses parents en louangeant leurs mérites lorsqu’ils sont encore vivants. »

Khop bene komepa – une fête de reconnaissance chez les Bahnar - ảnh 2

Photo: Internet

Cette reconnaissance se manifeste également à l’égard des beaux parents, une preuve de l’équité - une autre belle tradition bahnar. Les invitations sont largement envoyées aux proches mais aussi aux voisins avant les jours J. « Les jours » parce que la fête aura lieu deux jours consécutifs, le premier jour se fait en famille, le second avec les  voisins.

La première journée, tout le monde de réunit dans la salle de séjour. Au milieu, on dispose une jarre d’alcool et une planche en bambou sur laquelle on accroche des offrandes et des plats que « l’enfant » devra cuisiner tout seul. L’enfant asperge ses parents de quelques gouttes d’alcool avec une branche d’arbre. Tout le monde se courbe pour prier et murmurer des invocations pour les ancêtres, qui sont invités à revenir pour témoigner de la bonté des descendants. On prie aussi pour le bonheur et la prospérité de toute la famille.

Après les prières, et pendant que les parents goutent l’alcool et dégustent les plats, l’enfant chante les louanges de la mère au sein de la famille. La chanson rappelle que les mères connaissent les joies et les difficultés de la grossesse et de l’accouchement et qu’elles sacrifient leur vie aux soins et à l’éducation de leurs enfants. Les mères élèvent et éduquent les enfants pour en faire des personnes respectables. En retour, les enfants ont le devoir de leur démontrer amour, affection, respect et dévouement. 

Le gobelet d’alcool est bu à tour de rôle, à commencer par la mère et puis le père,  l’enfant, la belle-fille ou le beau-fils.

Le lendemain, les villageois arrivent avec de belles paroles et des petits cadeaux, qui sont souvent du riz, des oeufs bouillis ou une petite somme d’argent. Certains apportent de l’alcool ou des desserts sucrés. Ensemble, ils vont savourer le buffet en buvant, en dansant et en chantant. Nguyen Ngoc Linh, un participant :

« Ce qui est plus impressionnant, c’est l’ambiance. Tout le monde est convivial et toutes les générations d’une même familles sont joyeuses. ! »

La fête de reconnaissance est perpétuée chez les Bahnar, avec quelques nouveautés, tels que les numéros de chant et de danse interprétés par les jeunes du village. Elle traduit une belle tradition des Bahnar.

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