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À 25 ans, Giàng A Hành s’impose déjà comme le vannier numéro un de Lao Chai. Il faut dire qu’il est passé maître dans l’art de marier artisanat traditionnel et formes modernes: il en a fait sa marque de fabrique et surtout la clef de sa réussite. Mais il faut dire aussi qu’il est bien servi par Dame nature: il n’a qu’à tendre la main pour se procurer un bambou de premier choix, ce qu’il ne se prive pas de faire, qu’il s’agisse d’objets de la vie quotidienne ou de souvenirs pour touristes.
«Je souhaite créer davantage de produits et les souvenirs pour touristes sont une piste que je veux vraiment creuser», nous dit-il.
Bon sang ne saurait mentir… Giàng A Hành a la chance d’être épaulé par son père, Giàng A Là, qui a été en son temps le meilleur vannier du village.
«C’est - hélas - un métier en voie de disparition. Mon souhait, c’est de parvenir à y intéresser quelques jeunes, de façon à ce que le savoir-faire de nos ancêtres soit préservé», nous explique ce dernier.
Voilà maintenant deux ans que Giàng A Hành a pris la succession de son père. Il a eu le temps de confectionner des centaines de produits, qui s’arrachent comme de petits pains sur les marchés et lors des fêtes culturelles locales. Hang A Dê, qui tient une maison d’hôtes à Mù Cang Chai, en a beaucoup acheté.
«Ce sont des produits de qualité qui peuvent servir à beaucoup de choses. Ils sont beaux et peuvent être aussi utilisés comme objets de décoration», constate-t-il.
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Si les produits industriels sont plus solides et surtout plus abondants sur le marché, ils n’auront jamais ce caractère unique que seuls les artisans sont capables d’insuffler à leurs créations. Giàng A Hành en est profondément conscient, comme il est parfaitement conscient de son devoir de préserver le savoir-faire ancestral.